Plusieurs quartiers de Mbujimayi se sont retrouvés paralysés ce mercredi 27 juillet 2015 suite à la marche de l’opposition visant à marquer le retour d’Étienne Tshisekedi. Cette réunion pacifique pour accueillir l’opposant historique a été empêchée par un dispositif policier impressionnant.
Marche interdite
L’interdiction de cette marche de l’opposition a été décidée la veille par le gouverneur du Kasaï-Oriental Ngoyi Kasanji. En lieu et place, le gouverneur a lancé un communiqué pour une autre marche, un rassemblement en soutien au dialogue de Joseph Kabila.
L’UDPS et la dynamique de l’opposition refusent de se laisser faire et maintiennent leur manifestation, appelant la population à se rendre à l’aéroport de Mbujimayi. Conséquence : deux marches opposées ont eu lieu le même jour dans la même ville de Mbujimayi. Seule différence : la marche du pouvoir s’est déroulée dans le calme, tandis que celle de l’opposition a été brutalement dispersée par la police aux abords de l’aéroport de Mbujimayi.
Répression, coups et blessures
Le coordinateur provincial de la dynamique de l’opposition Alidor Numbi dénonce l’usage excessif »des gaz lacrymogènes mais aussi l’utilisation des balles réelles ». Selon lui, malgré la répression menée par la police, la marche de l’opposition a été »un succès total ». Un cadre des jeunes de l’UDPS s’est plaint des violences policières envers les militants dont plusieurs ont été blessés.
Alidor Numbi accuse le Maire de Mbujimayi et le gouverneur Ngoyi Kasanji d’être systématiquement allergiques à toutes marches de l’opposition.