En République démocratique du Congo mon pays, certaines familles estiment qu’épouser quelqu’un de sa tribu permet de réduire les désaccords qui pourront régner dans le mariage. Ce genre de conceptions tuent souvent plusieurs relations.
Ingrid (nom d’emprunt), jeune fille de 26 ans, est originaire d’une province du centre de la RDC. Son amour académique n’a pas été couronné en raison de la différence tribale entre son partenaire et elle.
C’est son travail qui nous a séparés
Après l’obtention de son baccalauréat, Ingrid est tombée sous le charme de son ainé académique Patrick. Etudiant en deuxième graduat économie dans l’une des grandes universités de la ville de Kinshasa. Ce jeune homme est sorti de sa misère grâce au soutien financier et moral de sa copine. « Quand il était dans le besoin, je me sacrifiais pour qu’il trouve ce dont il avait besoin. », se rappelle la jeune Ingrid.
Après les difficultés endurées durant ses études, la chance a souri à Patrick. Il a enfin trouvé un travail qui malheureusement, l’a complètement métamorphosé. Les valeurs morales qu’il défendait se sont envolées et il est devenu un coureur de jupon. Il ne faisait plus attention à moi.
Sa famille veut une femme de sa tribu
« Nous ne voulons pas d’elle, trouve-toi une fille de chez nous ». C’est la phrase clamée dans la famille de Patrick à chacune de mes visites. « Après cinq années d’amour et de sacrifice, notre relation s’est transformée en pire cauchemar. La famille de Patrick ne jurait que sur une fille de leur tribu, originaire de la partie orientale de notre pays », raconte cette jeune fille désespérée. Monsieur, ne supportant plus cette pression, a dû céder. Il s’est trouvé une fille de son coin et l’a épousée. Une pilule très amère pour Ingrid.
« Le temps guérit les maux », dit-on. C’est au fil du temps que la jeune fille de 26 ans a réussi à essuyer ses larmes.
De nos jours en RDC, choisir un homme ou une femme pour le mariage est devenu un casse-tête à cause des différences tribales, sociales et religieuses. L’amour n’appartient pas à une tribu ni à une classe sociale. Fort qu’il est, ce sentiment doit vaincre les conflits ethniques. Et la meilleure façon de choisir son conjoint ou sa conjointe est de le faire selon sa propre conviction.