Mbujimayi avec ses trois millions d’habitants, est le chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. De 1960 à nos jours, cette province a connu 32 gouverneurs, mais aucun n’a réussi à résoudre de manière définitive la question de l’eau et de l’électricité. C’est un calvaire quotidien pour la population. Et au vu de la situation politique actuelle du pays, la solution durable n’est pas pour aujourd’hui.
Le calvaire des femmes
À Mbujimayi, il y a un spectacle désolant et pitoyable. Chaque jour, les femmes, les jeunes filles et les enfants montent, descendent, courent et parcourent la ville à la recherche d’eau. Un bidon de 20 litres se négocie jusqu’à mille cinq cents francs congolais (1,5$). Les robinets sont à sec 7 jours sur 7. Des quartiers entiers sont réduits à consommer de l’eau de pluie, de source et des rivières, avec toutes les conséquences de maladies que cela comporte.La Synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles a enregistré des cas de femmes violées lorsqu’elles sortent puiser de l’eau pendant la nuit.
Promesses, toujours des promesses
L’actuel gouverneur du Kasaï-Oriental Alphonse Ngoyi Kasanji, avait décrété l’année 2015 « année de l’eau et de l’électricité ». Jusqu’à présent, rien n’a été réalisé. Est-ce normal que les Mbujimayens vivent comme dans un désert, alors que la province est littéralement gorgée de ressources hydroliques naturelles ? À vrai dire, c’est la volonté politique qui manque.