article comment count is: 0

Mbujimayi : les chantiers à l’arrêt faute de moyens

Il suffit de faire un tour à Mbujimayi pour se rendre compte que rien ne marche. Le gouvernement local sans moyen n’y peut rien. Kinshasa s’est approprié tous les budgets d’investissement réservés aux provinces. Même les salaires sont difficiles à l’exécutif provincial. Depuis 10 mois, les agents du gouvernorat ne touchent mensuellement qu’un quart de leurs salaires. Ils pleurent chaque jour. Ceux qui ont été renvoyés définitivement suite à des remaniements, l’ont été sans bénéficier d’indemnité de sortie. Représentez-vous quels moments pénibles ils traversent aujourd’hui au chômage.

Toujours dans l’attente de financements

Tous les projets importants de la province sont au point mort par manque de moyens. La situation va s’aggraver avec la réduction du budget du pays qui est passé de 8 à 6 milliards de dollars. Les provinces vont certainement en pâtir.

Côté infrastructures, Mbujimayi a reculé d’un siècle. Ses routes sont en lambeaux. Elles sont pleines de creux, de bosses et de cratères comme si elles avaient été bombardées. Des quartiers sont isolés par des ravins. À Mbujimayi, les voitures ne roulent pas droit : elles zigzaguent de peur de tomber dans un trou.

Des travaux sans cesse repoussés

Les travaux d’asphaltage annoncés en grande pompe par le gouvernement il y a 4 ans n’étaient en fait qu’un leurre. Ils n’ont servi qu’à la démagogie. Les tracteurs ont simplement creusé en désordre les rues, avant de les abandonner à leur triste sort. Le financement n’a pas suivi pour finir les travaux. Conséquence : les rues de Mbujimayi ressemblent à des pistes de carrières minières. Les véhicules qui y passent et repassent, soulèvent des nuages de poussières qui donnent des maladies respiratoires aux populations riveraines.

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion