Le maire de Mbujimayi a relancé les travaux d’assainissement de la ville. Seulement voilà, ce salongo organisé chaque samedi se fait accompagner de menaces et violences par des jeunes qui s’attaquent à tous ceux qui passent dans les rues. Ils exigent de l’argent pour que les vehicules ou les motos passent. Ils insultent les gens et menacent de brûler des motos et des véhicules.
À l’issue d’une réunion avec tous les bourgmestres des communes, les leaders d’opinion et les chefs des quartiers, le maire de Mbujimayi a annoncé que le salongo aurait désormais lieu chaque samedi de 7h à 11h.
Malheureusement, cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité, occasionne de nombreuses violations de droit de l’homme à Mbujimayi.
Salongo ou travaux forcés ?
Ce samedi-là dans la commune de la Muya par exemple, des jeunes avaient érigé des barricades sur l’avenue Kalonji. Tout véhicule ou toute moto devait payer pour avoir l’autorisation de passer. Refuser de payer était synonyme de mettre sa moto ou sa voiture en danger. Car, ces jeunes étaient prêts à mettre le feu ou à jeter des pierres.
D’autre part, les policiers chargées de surveiller ce salongo spécial abusaient. Ils ont tabassé un chauffeur de moto-taxi à hauteur du rond-point Cohydro, parce qu’il faisait son travail aux heures de salongo. La victime s’en est tirée avec une blessure à la tête. Elle a été conduite dans une structure sanitaire de la place par des passants de bonne volonté. Ce n’est pas tout. Les vendeurs du grand marché Bakwa Dianga se plaignent eux aussi des tracasseries dont ils sont victimes de la part des éléments de la police qui font exécuter ce salongo spécial. Ces derniers vont jusqu’à extorquer les biens de ces marchands.
Nous demandons aux autorités de mettre fin à cette barbarie. Certes, nous soutenons entièrement le salongo, mais cette opération ne devrait pas être une occasion de fouler aux pieds les droits de paisibles citoyens.