article comment count is: 1

Il menace de fermer sa petite pharmacie à cause des tracasseries fiscales

Il est vrai que payer ses impôts et taxes est un devoir pour tout citoyen. Mais l’État, qui perçoit ces redevances, devrait aussi tenir compte du mauvais contexte économique actuel du pays caractérisé par une forte récession. Trop de tracasseries fiscales tuent les activités de petits entrepreneurs.

Jeampy (nom d’emprunt) tient une petite pharmacie qu’il a ouverte en juillet dernier à Mbujimayi. Son capital : 1000 dollars américains. Alors qu’il se bat pour faire connaître son activité au public et gagner la confiance des clients, les services de l’Etat ont trouvé en lui une proie. Ils viennent tous au même moment ou presque. Taxes Commune, inspection pharmaceutique, environnement, Direction générale des impôts, DGRAD, Direction provinciale des recettes, impôt sur le revenu locatif… Chacun amène sa nomenclature. Jeampy est excédé.

Des percepteurs qui débarquent tels des vautours

Souvent, ils ne présentent aucun ordre de mission. Et ils exigent une multitude de documents, à commencer par l’autorisation d’ouverture. Pour avoir cette autorisation, il faut payer environ 40 dollars à l’Inspection pharmaceutique, 150 dollars à la Direction provinciale des recettes, environ 190 dollars à la DGRAD… Jeampy se plaint : « J’ai l’impression d’être à la merci des vautours. Quand ils arrivent, ils exigent de leur payer le transport avant de repartir. Et ils reviennent le lendemain pu après trois jours. Pourtant, je ne suis qu’au début. Je demande juste qu’on me laisse juste un peu de temps pour me permettre de m’acquitter de toutes ces redevances. »

Jeampy menace de fermer sa pharmacie pour fuir les tracasseries fiscales. Parfois, il est obligé de se cacher quand les percepteurs arrivent. Il n’est pas contre le fait de payer les taxes. Tout ce qu’il veut c’est qu’on lui laisse le temps d’organiser sa petite entreprise.

Je pense que l’Etat devrait protéger les petits entrepreneurs. Alors que le pays traverse une crise sanitaire due au coronavirus qui a paralysé toutes les activités économiques, en tout cas ce n’est pas le moment de traquer le peu d’entrepreneurs qui essaient d’investir pour survivre. D’ailleurs, beaucoup se demandent à quoi servent ces impôts et taxes payés à Mbujimayi quand la ville manque d’eau courante, de routes, d’électricité…

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)