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Les milices mettent en péril le processus électoral

Certains groupes armés installés dans le Nord-Kivu essaient de saboter l’enrôlement des électeurs. C’est entre autre le cas des miliciens Mai-Mai Nduma defense of Congo (NDC). Ils s’en prennent particulièrement aux matériels électoraux qu’ils emportent dans leurs quartiers généraux.

L’activisme des groupes armés touche le Sud-Kivu, et le nord de la province du Tanganyika, dans l’ancien Katanga mais aussi le Nord-Kivu. Ces miliciens profitent de l’absence de l’autorité de l’Etat dans certaines zones pour s’emparer des kits électoraux. Ils mettent ainsi en péril l’enrôlement en cours.

Kits électoraux contre leurs revendications

Les milices qui s’en prennent aux agents ou aux matériels électoraux dans ces différents coins du pays n’ont généralement aucun lien entre elles, ni la même vision de la situation. Leur point commun : elles utilisent ce moyen pour faire entendre leurs revendications aux autorités. C’est en tout cas ce que font des groupes armés tels que Nyumba-Isha et 7/7, membres de la communauté des Pygmées en province du Tanganyika.

Les exemples de leurs exactions sont légions. Vendredi 6 janvier 2016, ils ont saisi des kits électoraux dans les villages Ngombe Mwana, Mukimbo, Zaïre, Mwaluka et Mukomena en territoire de Nyunzu. L’une de leurs revendications porte sur le remplacement des militaires déployés dans la région par des éléments de la police.

Par ailleurs au Nord-Kivu, dans la localité de Katanga, le groupe Mai-Mai Nduma defense of Congo (NDC) a bloqué les activités dans un centre d’enrôlement le lundi 16 janvier. Les miliciens ont exigé des autorités le paiement d’une rançon de plusieurs milliers de dollars américains pour restituer les kits électoraux qu’ils venaient de confisquer.  

Dans un rapport de l’ONG de défense des droits de l’homme Gadhop, les mêmes miliciens Nduma defense of Congo sont accusés d’avoir pris en otage quatre agents de la CENI. Ils exigeaient la délocalisation du centre d’enrôlement de Lubero vers le territoire de Walikale voisin, d’où ils sont originaires.

Que de batons dans les roues du processus électoral

Ces événements qui touchent les centres d’enrôlement des électeurs constituent un grand danger pour l’évolution du processus électoral dans l’est du pays. En effet, si la situation persiste ou empire, la fin des opérations d’enrôlement pourrait ne pas intervenir au moment prévu. Tout cela, au risque de faire naître de nouveaux conflits, lorsque certains citoyens se verraient ainsi empêchés d’exercer leur droit de voter.

L’ONG Gadhop encourage dans un communiqué tous les acteurs à favoriser un climat pouvant permettre aux citoyens de jouir entièrement de leur droit de vote, en tant que « composante des droits civils et politiques ».

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Les commentaires récents (2)

  1. Le peuple congolais attend impatiemment le retour des évêques catholiques. Si la CENCO trouve elle aussi son incapacité de trouver la fumée blanche pour la suite de sa mediation inclusive, donc il n’y a pas une bonne volonté dans les chefs des représentants politiques. Pourquoi chercher à compliquer les bidons pour une transition qui n’a qu’une durée de douze mois ? Ou alors derière ce désaccord il y a une pomme cachée ? Nous demandons aux représentants de la société civile d’eclairer les lanternes car la situation devient floue.
    Quant au rassemblement de l’opposition congolaise de ne pas tomber dans les pièges du gourvenement car le temps passe et l’accord du 31/12/2016 risque de connaître certaines modifications par rapport à son calendrier adapté.
    Quant au gouvernement de comprendre que le moment est déjà arrivé pour penser à organiser les élections même avec un retard d’une courte durée que de chercher à chambouler l’interprétation normale de la constitution ou chercher à effacer tous les chantiers réussis parmi les cinq par une misère qui règne actuellement en RDC car la population vivote serieusement.
    Etant africains, lorsqu’une personnée est décédée on organise toujours un deuil, quant à au baobab emblematique historique Papa TSHISEKEDI WA MULUMBA, le gouvernement au lieu de disperser les endeuillés, il devait se prononcer officiellement de son programme ou d’encadrer les orphelins politiques car ils ont droit de pleurer leur papa le leader maximo de l’opposition, car il fallait qu’il nous montre aussi sa démocratie dont il nous a fait objet jusqu’à sa dernière énergie et même certains membres du gouvernement actuel en sont reconnaissants car ils viennent de cette école.