Avec son format unique « 1 Mobile – 1 Minute – 1 Film », le Mobile Film Festival permet aux créateurs de se passer de contraintes économiques pour proposer des productions de qualité. Pour l’édition 2020, on a une sélection 100% panafricaine et je me suis intéressé à la participation congolaise avec ses quatre films.
Les thèmes abordés par les quatre productions sont au cœur des débats publics au Congo. Corruption des forces de l’ordre, prostitution des enfants de la rue, viol conjugal sur fond de traditions ancestrales, sont les thèmes exploités par les quatre réalisateurs. On le voit bien, ce n’est guère nouveau comme sujet et les Congolais en débattent depuis plus de 10 ans.
A l’extérieur de nos frontières, le public ne pourra pas non plus se dire extrêmement surpris par ces thèmes. Pourtant, nos réalisateurs ont de quoi nous faire aimer leurs films. Mon coup de cœur c’est le film Histoire du Zaïre du réalisateur Joyce Nsimba Lukoki. L’objectif du mobile défile sur une série de photographies de grands personnages de l’histoire post coloniale, en mettant en exergue l’épopée du long règne du maréchal Mobutu. C’est d’ailleurs un chant à la gloire du maréchal qui lance le film. Et c’est le fameux « Comprenez mon émotion » de l’ancien maître du Zaïre qui va clore la petite vidéo d’une minute.
Je trouve que le scénario de ce film est tout simple mais très créatif. Et je parie que ce beau projet ne va pas manquer d’attirer l’attention du jury du festival.
Les autres candidatures congolaises sont :
C’est tout ce que j’ai du réalisateur Loridon Kabasele.
Les abus de la tradition Luba du réalisateur Sadefi Nsaka.
Police – Voleur du réalisateur Grâce Mushayuma.
Bonne chance à nos ambassadeurs.