En RDC, toutes les autorités à mandat électif ont largement dépassé les délais qui leur sont impartis par la Constitution. Les députés nationaux et provinciaux n’ont pas tenu leurs promesses de campagne. Dans son nouveau poème « Monsieur le député », le blogueur et poète Volonté Viteghe interpelle les élus.
Monsieur le député
Monsieur le député,
Je t’écris ce poème
En toute liberté,
En paix avec moi-même.
Tu ne veux pas partir
Alors que ton mandat est à terre
Tu as échoué à ramener le zéphyr
Dans ce pays de ton père,
Tu as promis de plaider
Pour que la paix revienne,
Pour qu’ils ne jouent plus aux dés
Et ne fassent des mises en scènes,
Tu as promis beaucoup :
Le succès, la vie rose ;
Aujourd’hui ton genou
Fléchit devant leur hypnose.
Tu ne vois plus que toi ;
Tu ne vois que les postes ;
Tu ne vois plus la loi :
J’attendrai tes ripostes.
Ils te jettent du grain
Et tu brises l’alliance
Plus dure que l’airain.
Pourquoi noies-tu ta conscience ?
Souviens-toi ! Ce pouvoir
Dont tu as la jouissance
S’échappe un jour et part
Tu verras notre sentence.
Monsieur le Député !
Vite, reprends haleine
Pour sans cesse lutter
Contre tes faux mécènes.
L’intérêt du pays
Passe avant tous les autres ;
Les héroïques prix
Sont pour les bons apôtres.
Redonne-nous de l’espoir!
l’Assemblée nationale
Vaut plus qu’un parloir,
Plus qu’une salle banale.
Votez de bonnes lois
C’est sa vitale essence
Restaurer les bons droits
C’est la raison de son existence.
Ces vers sont aux élus,
Ces députés qui dorment.
Payez les dettes dues :
Le peuple n’est pas borgne.
Commentaire *merci pour ce texte