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Nord-Kivu : les guerres sont loin d’être terminées

À Walikale et à Masisi, des groupes rebelles comme « Nduma défense of Congo » de Tcheka, les « Raiya Mutomboki » (peuples révolutionnaires) et les « Mai-mai Kifuafua » (poitrines bombées) se partagent la responsabilité du conflit armé sur ce territoire. Des personnages comme le chef rebelle Janvier Kalahiri et les Nyantura règnent aussi en maître face à l’impuissance des forces loyalistes.

Rebellions en mutation

Le conflit n’est cependant pas l’apanage de Masisi et de Walikale. Les territoires du Lubero et de Béni, dans la partie nord, ne sont pas épargnés. Dans le sud-Lubero par exemple, les Nande et Hutu s’entretuent. Les Hutu sont accusés d’être de connivence avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un des groupes armés étrangers, qui veut coûte que coûte s’implanter et contrôler l’espace.

Ces derniers attaquent d’abord les familles royales qui peuvent revendiquer la possession des terres. Cette cruauté a été démontrée dans la nuit du 7 janvier à Miriki, une agglomération du sud-Lubero, où 17 personnes de la communauté Nande ont été tuées. Curieusement, toutes ces victimes étaient membres de familles royales.

Conflit motivé par la conquête des terres

Selon Jervain Paluku, un des chefs Nande rescapés, les Hutu viendraient les exterminer pour s’accaparer leurs terres. Les Nande à leur tour, dans le souci de se protéger, ont créé leur propre milice : le groupe armé « Mai-mai Ira ». Ils se battent contre les Hutu et les groupes armés étrangers.

Ces conflits armés font du Nord-Kivu la province la plus dangereuse du pays. C’est ainsi qu’à Pinga, dans le territoire de Walikale, les Nyanga s’opposent aux Hunde ; à Masisi, ce sont les Hunde qui sont en conflit avec les Tutsi et les Hutu. À Rutshuru et Lubero, les Hutu affrontent les Nande et, dans le territoire de Béni, les ADF s’attaquent aussi aux Nande, considérés comme une population autochtone.

Une seule solution : la restauration de l’autorité de l’État

Ces groupes armés étrangers préfèrent rester au Congo. Cela est favorisé par les populations qui parlent les mêmes langues qu’eux. Ils arrivent à exploiter certains espaces du territoire où ils font même payer des taxes aux populations. Pour mettre fin à cette situation, il faut que l’État restaure son autorité en neutralisant ces milices.

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