Après plusieurs années d’instabilité causée par des groupes armés ethniques, le retour au calme relance les activités agropastorales dans la chefferie de Bahunde. Cette chefferie est l’une des plus grandes que comprend le territoire de Masisi au Nord-Kivu dans l’est de la RDC.
Le territoire de Masisi tient depuis longtemps le rôle de grenier de la province du Nord-Kivu. Le retour au calme permet à la population de mener des actions de développement dans le secteur de l’agriculture, comme a pu le constater le blogueur et photographe Papy Okito Teme. Une preuve éloquente que l’agriculture à elle seule peut améliorer la vie des Congolais.
Pont construit dans le Masisi.
La réhabilitation de la route nationale numéro 2 a aussi aidé au développement agricole dans le Masisi. Cette nationale numéro 2 est la principale route qui permet depuis Sake de rejoindre Minova dans la province du Sud-Kivu, via la localité de Bweremana, chef-lieu de la chefferie de Bahunde.
Route réhabilitée Goma-Sake-Masisi
« Nous avons mis en place des mécanismes appropriés avec l’appui de nos partenaires pour que l’agriculture et l’élevage reprennent leur importance », témoigne Nicolas Kalinda, chef de la chefferie de Bahunde.
Vert pâturage.
La petite Suisse congolaise
Le long de la route principale au bord du lac Kivu et qui serpente autour des montagnes du Masisi, les amonts du lac ont retrouvé leur verdure. On voit de loin des bananiers repousser, du manioc, du maïs ou encore de patates douces.
Le territoire de Masisi, souvent surnommé la petite Suisse congolaise mérite bien son nom. Le retour à la paix permet petit à petit aux familles de retrouver leur autonomie grâce aux récoltes. C’est ce qu’affirme Ajuwamungu Baudouin, père d’une famille de six enfants. « Il a fallu deux saisons de bonnes récoltes pour ramener assez de revenus dans ma maison. Deux de mes fils ont pu reprendre l’école. Si nous pouvons faire les champs en toute quiétude, les jours à venir seront meilleurs », espère-t-il.
Si l’or, le cuivre ou encore le coltan sont importants pour le pays, il est peut-être important de compter sur l’agriculture pour développer le Congo.