Le 30 juin 2020, au cours d’une homélie plutôt va-t-en-guerre, le cardinal Fridolin Ambongo rejetait la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la Céni. Dans la foulée, les mouvements citoyens et les partis politiques, notamment l’UDPS et l’opposition, ont pris le relai et projeté d’organiser des marches de protestation pour récuser le choix de Ronsard Malonda et l’entérinement de sa désignation par l’Assemblée nationale.
Interdite, la marche de l’UDPS du jeudi 9 juillet a conduit à des débordements. L’église du pasteur Sony Kafuta a été saccagée par les manifestants. Pourtant, à la surprise générale, Sony Kafuta ne s’en prend pas à l’UDPS mais à l’Eglise catholique. Il déclare :
« C’est l’Église qui est derrière cette violence. Ce ne sont pas des partis politiques. C’est l’Église catholique et l’ECC. Nous le savons […] Nous sommes à la défensive. En cas de légitime défense, l’humanité verra ce que nous sommes capables de faire. C’est la guerre de la croisade maintenant. »
Entendre le plus haut représentant de l’Eglise catholique clamer sa majorité religieuse et le représentant des églises de réveil au Congo, parler de croisade et de riposte, je ne pensais pas vivre cela de mon vivant. Est-ce la fin de l’œcuménisme et du dialogue inter-religieux ? Le divorce est-il consommé entre l’Eglise catholique et les églises évangéliques ? Alors, comment suivre des hommes de Dieu censés prêcher l’amour du prochain, quand on les entend se dénigrer et se menacer mutuellement ?
Un politicien pour faire la médiation
Alors que les Congolais rejettent quasi-unanimement la faute du sous-développement de notre pays sur les politiciens, le spectacle que nous livrent les leaders religieux actuels démontre qu’ils font aussi partie du problème. Lorsque l’Eglise a offert ses services pour décanter la crise politique de 2016, tout le monde a applaudi, lui reconnaissant son rôle de médiation et de conciliation après l’échec du médiateur togolais, Edem Kodjo. Aujourd’hui, ce sont les acteurs politiques comme Joseph Olengankoy, qui jouent désormais au médiateur entre les confessions religieuses. Le monde à l’envers ?
Doit-on trouver un autre Edem Kodjo, Kethumile Masire ou alors les francs-maçons qui ont proposé leurs « auspices » à Félix Tshisekedi ?
Rappelons que les croisades étaient des expéditions militaires menées par des chrétiens sous l’autorité du pape pour libérer la Terre sainte (Jérusalem) occupée par les musulmans. Aujourd’hui, c’est la Commission électorale nationale indépendante qui se substitue à cette Terre sainte et se sont les confessions religieuses qui s’empoignent pour la conquérir.
L’opprobre de l’Eglise , ce sont ces pasteurs corrompus comme Sony .La misere du peuple n’est pas leur probleme. Pour eux ce qui compte , c’est l’argent quel que soit la maniere qu’ils l’obtiennent . Sony avec sa petite secte de 100 adeptes ne peut pretendre faire la guerre à la puissante Eglise Catholique.Il se fout juste le doigt ds l’oeil.
Nos regrets pour démolition de l’église de pasteur Sony,on comprend bien qu’il y a conflits de religions