Sous le thème, « je me lève et donne une forme à cette nation », deux jours durant, nous, jeunes femmes congolaises, avons dialogué à notre manière à l’occasion du premier Congrès des jeunes femmes politiques en RDC.
Tôt le matin, le décor est planté, une banderole est érigée à l’entrée de la salle Djimy Carter du centre portant le même nom. Bien accueillie, j’arrive et je m’y installe. Tour à tour, plusieurs personnalités se succèdent à l’estrade. Je suis surprise de remarquer que même les grandes personnalités féminines de la classe politique sont dans la salle. J’aperçois ainsi madame Thérèse Olenga, ministre provincial de l’éducation et du genre. Elle passe devant moi pour rejoindre l’estrade et introduit son mot de circonstance. Je retiens mon souffle et je suis attentivement son discours. Finalement, de son discours, je garde cette exhortation : « j’encourage les jeunes femmes congressistes à intégrer la vie politique et participer à la chose publique ». Poursuivant le congrès, nous sommes regroupés en ateliers formant cinq groupes, dans le but de proposer des solutions sur différents thèmes. Curieusement, comme dans le dialogue avec grand « D » que facilite Edem Kodjo, nous avons aussi nos facilitateurs. Mais ici, il n’y a pas un seul facilitateur, mais plusieurs, repartis par groupe. Dans le mien, avec comme facilitateur monsieur E. Kandolo, nous traitons des questions liées à l’éducation nationale.
La remise des prix
Chaque minute qui passe est remplie de surprises pendant ce congrès. Contre toute attente, les intervenants se retrouvent cette fois-ci en train de recevoir des prix de reconnaissance. Y prennent part aussi, les simples participants ayant répondu brillamment aux questions postées en ligne. Si je n’ai malheureusement pas eu le mérite de ces prix, je trouve mon bonheur dans les leçons apprises lors de ce congrès.
Hélas, c’est déjà la fin !
Malheureusement, alors que je commence à m’y habituer, la rencontre arrive déjà à sa fin. Il est déjà temps de se dire au revoir ! Quelques congressistes et les membres de l’organisation dont innocente Tshilanda Vuluka, présidente du club Sophie Kanza, adressent leurs remerciements à l’assemblée. La présidente de ce congrès, Chantal Faida, vient boucler la boucle et insiste sur le fait de mettre en application tout ce que nous avons appris en ce lieu. Pour finir son allocution, elle s’inspire d’une strophe de notre hymne national qui dit : « nous bâtirons un pays plus beaux qu’avant ». J’avais presque les larmes aux yeux. Larmes d’émotion et d’ambition, et non des pleurs. Je peux ainsi dire que ce congrès m’a transformé et m’a donné des ailes. Je crois bien que je ferai une carrière politique et qui sait, je serais peut-être la prochaine Sophie Kanza sur la liste.
Merci pour ce compte rendu et bon vent à nos femmes; vous êtes la majorité silencieuse à qui il faut encore et davantage accorder plus de voix…