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Présidence à vie en Afrique : ils sont où ceux qui ont poussé Kabila à partir ?

Aujourd’hui, Alassane Ouatarra est candidat à un troisième mandat en Côte d’Ivoire. On n’entend pas la communauté internationale condamner cela comme elle l’a fait contre Joseph Kabila. Pour obtenir le départ de Kabila, la communauté internationale s’est montrée ferme en usant de tous les moyens de pression possible. Pourtant cette même communauté internationale reste silencieuse face aux velléités de présidence à vie de certains chefs d’Etats africains. C’est la raison de mon coup de gueule.

A moins d’une grossière méprise de ma part, les valeurs de la démocratie sont universelles. Et l’alternance au pouvoir en fait partie. Je suis convaincu que la démocratie ne saurait vraiment prospérer sans alternance au sommet de l’Etat. Comme le disait si bien la députée Eve Bazaïba : « L’alternance en démocratie c’est comme l’oxygène. S’il n’y a pas d’alternance, la démocratie est asphyxiée. »

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Les donneurs de leçons d’autrefois renient leur parole aujourd’hui. En RDC, nous avons obtenu le départ de Kabila alors qu’il avait tous les leviers de pouvoir entre ses mains pour se maintenir. Il a organisé des élections auxquelles il n’a pas pris part. Et nous avons obtenu en 2019 la première alternance démocratique, en dépit des irrégularités dénoncées ici et là.

Ce rêve d’alternance était aussi celui des populations de la Guinée ou encore de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces deux pays. Je me rappelle que lorsque qu’il leur restait encore quelques années au pouvoir, les chefs d’États ivoirien et guinéen pouvaient se permettre de donner des leçons de démocratie à leurs homologues africains. Qui a oublié les propos du président Ouatarra en direction de feu Robert Mugabe du Zimbabwe ? La honte.

Une communauté internationale aphone face aux bons élèves de la France-Afrique

La France-Afrique, cette affaire de relations de complicité entre la présidence française et les dirigeants d’Afrique francophone, est un vrai cancer pour la démocratie. On sait tous combien il arrive que le chef de l’Etat français malgré sa bonne volonté se taise face aux actes anti-démocratiques d’un Sassou Nguesso ou d’un Paul Biya.

Avec le dernier candidat au cercle des présidents à vie, je doute vraiment de la sincérité de ceux qui veulent promouvoir la démocratie à l’occidentale en Afrique. Et je me demande si Kabila n’a pas juste été la victime d’un jeu de dupes où les grandes puissances ont voulu rééquilibrer les choses. Pour autant, je ne suis pas en train de regretter le départ du quatrième président de la RDC.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je pense que votre STORYTELLING n’est pas en faveur de la vérité, mais plutôt un amat de vos pensées… Depuis son accession au pouvoir, dans tout ces discours, Joseph kabila n’a cessé de répéter qu’il ne briguera pas un troisième mandat, et qu’il respectera la constitution.

    Donner au moins à l’homme la crédibilité de sa parole au lieu de faussement promouvoir l’occident en faisant croire que c’est à cause de leurs pression qu’il à quitté le pouvoir, donc nous Africains ne sont jamais capable de respecter nos engagements ? Ce storytelling doit cesser. Kabila à préparer sa retraite bien avant et à assurer notre démocratie sans aucune pression externe, il l’a dit et il l’a fait, Félix en ferra de même pcq c’est tous des hommes intègre et il en vas de notre fierté nationale