Premier ministre de la RDC Sylvestre Ilunga Ilunkamba
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Les priorités de Lubumbashi en attendant le gouvernement Ilukamba

Le gouvernement de Sylvestre Ilunga, Premier ministre de Félix Tshisekedi, devrait bientôt être connu. Mais à Lubumbashi, la population n’attend pas pour fixer les priorités : elle les connaît déjà. Ainsi la société civile et les leaders politiques de la ville cuprifère espèrent que le gouvernement les mettra en pratique.

A Lubumbashi, quand on parle du nouveau pouvoir pour dire changement, même des chantres de l’ancien régime de Joseph Kabila, voudraient du « vin nouveau ».

Lubumbashi présente ses problèmes

Je croyais que les priorités d’une ville étaient les mêmes que celles de toute la République. Mais à chaque coin, je l’ai appris, les réalités imposent des priorités. L’opposante Clotilde Mutita, membre de la Lamuka, élargit les horizons car pour elle, la paix à Lubumbashi n’a pas de sens, sans la paix dans tout le pays. « La priorité devrait être l’instauration de la paix et la cohabitation pacifique partout. En plus, il faut aider le Congolais à ne plus douter de son lendemain, lui garantir  la sécurité sociale : emploi avec salaire, nourriture, etc. », estime l’opposante.

Quels devraient être les problèmes prioritaires pour le prochain gouvernement ? Banza Malale, pourtant proche du pouvoir, ne veut rien déballer mais assure : « Je crois que ce pays a besoin d’un développement harmonieux et rapide. Mais surtout il faut qu’il y ait la sécurité à nos frontières. »

Dans l’une de ses récentes publications, la Fédération internationale des droits de l’homme fixait ses priorités au gouvernement Tshisekedi, parmi lesquelles la lutte contre l’impunité et le respect des droits fondamentaux. Mais comme l’a dit le professeur Banza Malale, je suis aussi tenté de dire : « Je ne suis pas dans le secret du Premier ministre. Il aura un programme et c’est à lui de tout définir. »

Pour moi, comme blogueur, je voudrais croire que c’est l’heure de rajeunir la  classe politique congolaise, de renouveler les hommes pour renouveler les pratiques. Je rêve enfin de voir les minorités tribales et linguistiques représentées dans ce gouvernement, une occasion pour les Pygmées aussi. Mais je refuse de me leurrer, tellement que des espoirs ont été déçus dans ce pays, et trop y croire risque de me faire souffrir.

Un gouvernement, mille attentes même sans y croire

Un seul point accorde tous ceux que j’ai rencontrés : le bien-être du Congolais qui devrait passer avant tout. Quant à savoir comment ? Chacun y va de son inspiration.

« Nous attendons beaucoup de ce gouvernement, mais notre base, c’est l’article 14 de la Constitution », lance Dorcas Tshika de l’ASBL Rien sans la femme. Elle milite pour la représentation des femmes dans les institutions. Pour elle, la parité devrait cette fois être respectée, afin « que la femme soit valablement représentée par d’autres femmes ». Un cri de cœur pour plusieurs femmes, même politiques.

L’opposant Clotilde Mutita croit que « le respect rien que de 30% promis de représentation des femmes dans les institutions publiques, et donc dans le gouvernement, serait un bon début car les femmes sont majoritaires dans ce pays ».

Pourtant de sa seule déclaration, le professeur de droit constitutionnel et membre de la plateforme FCC (de l’ex-président Kabila), Banza Malale renvoie se balader tous ceux qui se font des espoirs. Car pour lui, c’est une perte de temps que de vouloir s’imaginer ce que ferait le prochain gouvernement. D’ailleurs, « même le Premier ministre n’a pas les mains libres. Il attend la liste… », fait-il remarquer. Alors, avec tout ça, ce pays a-t-il encore une chance de se relever ? Je doute.

 

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