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Le quotidien des femmes gagne-petit qui luttent contre la misère à Goma

Aujourd’hui, la RDC traverse une crise profonde et  multiforme qui frappe surtout les personnes de conditions modestes et les plonge dans la misère. A Goma, cette situation touche essentiellement les femmes, car ce sont elles qui portent le fardeau de la famille.

Agathe Vumba est une mère de neuf enfants. Elle tient un petit commerce à Goma avec un capital dérisoire. Grâce à son courage, elle parvient quand même à subvenir aux besoins de sa famille. Son époux ne peut plus travailler depuis qu’il a un handicap physique : il a été blessé pendant la guerre du M23 en 2012.

Agathe Vumba prépare ses marchandises pour aller vendre en ville

Avec un capital de seulement 10 mille francs congolais (environ 10$), Agathe Vumba arrive à assurer la survie de sa famille. Elle vend des bananes dans la ville de Goma. Ses deux filles vendent des tomates et des épices.

Fille de Agathe vendant des bananes dans les rues de Goma

Ce petit capital leur permet de vivre dans cette ville de 1.5 million d’habitants. Agathe et ses enfants font jusqu’à 12 kilomètres par jour pour vendre leurs marchandises.

Femme qui part vendre au détail son sac de charbon de bois à 8 km du lieu d’achat, en le portant sur son dos

Braver le danger pour vendre

Dans les rues de Goma, on croise plusieurs femmes avec sur la tête des bassins de fruits, d’arachides, de feuille de manioc, de farine, de savon et d’autres produits. Sur le bord des routes, elles se ruent vers des potentiels clients dans des voitures sans craindre de se faire écraser. D’autres sont assises tous les jours au bord des principales artères, vendant à la sauvette leurs marchandises, comme le montre la photo ci-dessous.

Des femmes sur le bord d’une artère principale risquant de se faire écraser

La vente à la sauvette, la vie de nombreuses femmes de Goma

Elles ont toutes des histoires douloureuses à raconter. Leurs maris sont soit irresponsables et soulards, soit absents ou au chômage. Mais elles ont en commun ce combat de chaque jour pour nourrir leurs familles.
Comme l’a chanté Yannick Noah, ces reines et ces lionnes se battent avec sérénité pour leurs familles. C’est cela leur quotidien.

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