« Les hommes passent, mais les institutions restent ». Cette maxime est bien connue. Malheureusement, les politiciens congolais, une fois aux affaires, ont tendance à se comporter comme s’ils sont éternels. Mobutu n’avait-il pas ajouté Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga à son nom ? Ce qui signifie « guerrier tout-puissant qui va de victoire en victoire… ». Une rébellion venue de l’Est l’a pourtant balayé. N’a-t-on pas chanté « shikata », (reste longtemps) à Joseph Kabila ? Il a pourtant fini par lâcher le pouvoir.
Aujourd’hui, les autorités actuelles s’inscrivent malheureusement elles aussi sur cette voie. Un projet de loi à la fois controversé et absurde a même été proposé à l’Assemblée nationale pour tenter de verrouiller la magistrature suprême, mais aussi certains postes de souveraineté pour écarter certains concurrents et rester seul maître à bord du navire Congo. Pourtant, ces autorités finiront tôt ou tard par quitter le pouvoir. Quel héritage laisseront-elles ? Un peuple plus que jamais divisé, des vies fauchées, brisées, des familles irréconciliables.
Pourquoi ne pas simplement accepter le jeu démocratique et se conformer aux résultats qui s’en suivront ? À quoi bon se déclarer une République démocratique alors que tout est fait justement pour que la démocratie ne triomphe pas ? Comme l’a si bien dit Barack Obama, alors président des États-Unis : « L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts. » Cette déclaration trouve tout son sens au regard de ce qui se passe en RDC, un pays qui se bat encore aujourd’hui contre les démons des élections passées.
Comment les institutions fortes contribuent-elles à résoudre les problèmes du Congo ?
En renforçant les institutions, notamment celles qui sont chargées d’organiser les élections en RDC, on pourrait diminuer les tensions. Ceux qui sont au pouvoir ne chercheraient plus à s’y maintenir par tous les moyens. Et ceux qui s’opposent au régime ne recouraient plus aux armes pour le renverser, du moins on l’espère.
Des institutions fortes garantissent la stabilité et la paix. Les dirigeants travailleraient pour l’intérêt général et non pour leur profit personnel. Et le peuple pourrait sanctionner tout gouvernement qui ne répondrait pas à ses attentes. Par le biais des élections, le peuple participerait activement à la démocratie pour construire un Congo prospère.
Alors, inutile de céder à la division, à la haine, au tribalisme. Car, les politiciens passeront, la République démocratique du Congo demeurera.
#VoteEtongaMboka