Quand ils n’étaient pas encore élus, ils faisaient beaucoup de bruits pour défendre la population. Arrivés au Parlement comme députés ou sénateurs, ils n’ouvrent plus le bec. Voilà ce que sont devenus la plupart de nos parlementaires.
J’ai entendu un adage qui dit : « Celui qui mange ne parle pas ! » Et c’est vrai. Si nos députés et sénateurs ne parlent pas à l’hémicycle, cela veut dire qu’ils mangent encore. OK, mangez bien et bon appétit ! Vous reviendrez vers nous en 2023.
Le pouvoir réduit au silence ?
Si on a des lèvres c’est pour parler. Si on est élu c’est pour défendre les intérêts de sa base électorale au Sénat ou à l’Assemblée nationale. Mais j’ai comme l’impression que dès que vous arrivez au Parlement on vous coupe la langue pour que vous ne parliez plus. On vous laisse juste les yeux pour regarder et les mains pour applaudir et toucher vos pots-de-vin.
J’ai vu certains députés ne s’exprimer vivement que pour réclamer l’augmentation de leurs émoluments. D’autres se sont catégoriquement opposés à la proposition de réduction du train de vie des institutions et à la baisse de leurs salaires. Mais sur des questions vitales pour le développement du pays, ils restent muets. Ils disent suivre les consignes des autorités morales de leurs partis et regroupements politiques.
Une population non mature les reconduira
Ces mêmes députés et sénateurs, vous verrez qu’ils seront réélus en 2023. J’en connais qui sont au Parlement depuis 2006 jusqu’à ce jour. Ils n’ont rien fait en faveur de leurs circonscriptions électorales, mais on les a réélus en 2011 et en 2018. La raison est simple : nos populations n’élisent pas sur la base des performances, mais plutôt sur la base tribale. « C’est notre frère de tribu, élisons-le massivement. Sinon, notre tribu ne sera pas représentée au Parlement ! » Voilà le discours de nos populations pendant la campagne électorale.
S’il vous plait, ne commettons pas la même erreur en 2023. Cette vieille classe politique mérite de retourner au chômage.