L’élection présidentielle aura lieu le 20 décembre 2023 en RDC. Et le prochain président élu prêtera serment le 20 janvier 2024. C’est en tout cas ce qui ressort du calendrier électoral publié samedi 26 novembre 2022 par Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante.
Pourtant, dans la classe politique comme dans l’opinion publique, beaucoup s’y attendaient le moins. On pensait plutôt que le pouvoir en place allait inventer des prétextes pour repousser la tenue des élections. Mais la publication du calendrier électoral respectant bien le délai constitutionnel vient couper court aux rumeurs d’un éventuel glissement du mandat de Félix Tshisekedi.
À ce sujet, le président de la Céni, Denis Kadima, a déclaré : « Le glissement du calendrier ne fait pas partie de notre vocabulaire ! » Même si certains continuent à douter de la réelle volonté du régime à organiser les élections en 2023, au moins on a désormais des dates bien précises auxquelles se référer pour les différents scrutins.
Le fauteuil le plus convoité : celui occupé par Fatshi
Dans l’esprit de nombreux Congolais, quand on parle élections à la fin d’une mandature, ils voient d’abord la présidentielle. La députation passe un peu au second plan. C’est dire à quel point les Congolais tiennent à l’alternance au sommet de l’État.
Maintenant que le calendrier électoral a été rendu public, ceux qui désirent habiter le Palais de la nation à partir de 2024 ont désormais le temps de déclarer leurs candidatures. Je me rappelle qu’à la présidentielle de 2018, il y avait 21 candidats. Cette fois-ci, au vu des ambitions exprimées, j’ai bien peur qu’il y en ait 50 en 2023.
Déjà, l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi, est candidat à sa propre succession. D’autres candidatures (possibles ou déjà déclarées) sont celles de Martin Fayulu, Matata Ponyo, Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Jean-Marc Kabund…
On s’attend donc à une véritable bataille pour renverser Félix Tshisekedi par les urnes. Des alliances vont se faire et se refaire ; d’autres vont voler en éclats. C’est la période où les poids lourds de la classe politique ne se font pas de cadeaux. Bref, le calendrier électoral est-là, vive les élections !