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RDC : justice à deux vitesses ? 

Ceux qui vivent en RDC, ceux qui suivent de près la situation politique, ont déjà sûrement fait un constat : les poursuites judiciaires sont dirigées principalement contre des personnalités bien ciblées. En l’occurrence : les opposants politiques et les activistes des droits humains.

Ces derniers payent continuellement, le prix fort à cause de leur position ferme sur différents sujets politiques souvent contraire à l’idéologie du régime actuel au pourvoir à Kinshasa.  Ainsi, ils sont ciblés simplement pour avoir pris position en public et pour leur engagement !

Une liste de treize opposants politiques au président Kabila a été remise récemment par le rassemblement des partis de l’opposition au groupe international de facilitation au dialogue national.

La séparation et l’indépendance des pouvoirs c’est sacré !

Eugène Diomi, Freud Bauma, Jean de Dieu Kilima et les autres sont toujours en prison. Les raisons pour lesquelles ils sont retenus en geôle et la manière dont leurs dossiers sont traités par la justice, suscitent de nombreux doutes et questions.

Ces treize personnes ne sont pas les seules. Il y a d’autres cas de délits de justice, sans qu’il n’y ait une médiatisation de masse.

Le dossier judiciaire du célèbre opposant, Moïse Katumbi est une preuve supplémentaire de cette tendance à vouloir réduire au silence ceux qui vont à contre-courant des idées du pouvoir en place.

La justice devient progressivement un instrument de répression contre les adversaires politiques ! Pourtant, elle devrait être neutre.

Tous les condamnés ne sont pas innocents 

Toutes les personnes jugées et condamnées par la justice ne sont pas nécessairement innocentes. Il y a bien évidemment des coupables. Mais il faut que les règles qui régissent un processus judiciaire soient respectées ! C’est le minimum.

Le fait de poursuivre en priorité les opposants et les activistes ne donne pas une bonne image de la justice. La justice prouvera sa neutralité le jour où tous les camps (majorité, opposition et société civile) seront inquiétés en cas de violation de la loi.

Au début de l’année 2016 un comptable du ministère des affaires étrangères a disparu avec une somme de près de deux millions de dollars appartenant à l’Etat. Aucune procédure judiciaire n’a été engagée…

Les autorités doivent rendre des comptes !

En décembre 2015, 14 millions de dollars avait été détournés. Selon une enquête du ministère de budget cette argent provenait d’une enveloppe destinée à payer les fonctionnaires de l’Etat. Mais n’a encore été inquiété !

s’agit-il d’une tolérance ou de l’ignorance de ces dossiers ? Où sont les enquêtes judiciaires en cours ? Qui a déjà été interpellé ou condamné ? C’est notre droit de savoir la vérité et de demander des comptes aux autorités responsables ! Car il s’agit bien de l’argent des contribuables et de l’intérêt général des congolais qui est en jeu.

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