2023 restera une année électorale tristement célèbre dans l’histoire, en raison des assassinats ciblés qu’on y enregistre. Alors que le regretté Chérubin Okende n’est même pas encore inhumé, voilà qu’on déplore un autre assassinat : celui de l’officier de police Sébastien Kabulo. Je voudrais comprendre pourquoi ces assassinats visent désormais des personnalités.
Le commissaire supérieur Sébastien Kabulo a été retrouvé mort, le corps jeté dans un puits à Kasenga dans le Haut-Katanga. Ce mode opératoire ressemble presque à celui qu’on a vu récemment à Lubumbashi : des personnes tuées, leurs corps emballés dans des sacs et jetés dans certains endroits de la ville.
Il se trouve malheureusement que l’officier assassiné est de la famille biologique du ministre des Sports François Kabulo. Mettez-vous à la place de ce ministre et vous comprendrez combien ça fait mal. Comme d’habitude, on aura encore une enquête qui ne nous donnera peut-être jamais le vrai coupable…
Un climat inquiétant pour les élections
De tels crimes successifs dans une année électorale, c’est presque du jamais vu. On dirait qu’on a affaire à des serial killers qui ont choisi d’éliminer non seulement des citoyens lambda, mais aussi des personnalités. Un processus électoral avec tant d’insécurité et de morts risque de n’intéresser personne. Je me demande comment se passera la campagne électorale dans ces conditions.
Mais quelles sont les motivations des tueurs ? Il doit y avoir une raison pour verser tant de sang. Le degré de cruauté qu’on observe sur ces cas d’assassinats, démontre qu’il y a certainement quelqu’un qui a un intérêt diabolique à voir le pays devenir un enfer. L’objectif est clair : c’est soit empêcher la tenue des élections, soit aller aux élections, mais dans un climat de terreur et d’intimidation. S’il y a quelqu’un qui a un tel agenda dans notre pays, je lui dis de faire attention : car, le feu que vous allumez peut vous consumer vous-même !