Après l’Assemblée nationale, le Sénat congolais est à son tour dans la tourmente. Le bureau de la Chambre haute dirigé par Alexis Thambwe Mwamba est sous le coup d’une pétition des sénateurs visant sa déchéance. Jusqu’à présent, le Sénat était la seule Chambre du Parlement encore contrôlée par un proche de l’ancien président Joseph Kabila.
Actuellement c’est au Palais du peuple (siège du Parlement) que se jouent toutes les combines, les dribbles et les trahisons de la politique congolaise. A chaque fois le même scénario : pétition, bureau d’âge et déchéance du perchoir.
Thambwe Mwamba tiendra-t-il ?
Le vent de l’Union sacrée n’entend rien laisser à Kabila sur son passage. En seulement moins de six mois, il aura tout renverser : Cour constitutionnelle, gouvernement Ilunkamba, Assemblée nationale… Aujourd’hui, l’offensive est lancée au Sénat. Et l’issue ne fait guère de doute. À la base, le virus des pétitions !
Le président du Sénat et l’ensemble de son bureau sont visés par une pétition signée par 84 sénateurs. On reproche à Alexis Thambwe Mwamba la mauvaise gestion et des détournements de fonds. Accusations qu’il continue de rejeter en bloc.
Les choses sont allées très vite jeudi 4 février. Une plénière convoquée par le secrétaire général du Sénat a eu lieu en présence de 64 sénateurs. Et un bureau d’âge a été installé pour traiter la pétition visant le bureau Thambwe Mwamba. Le bureau d’âge est constitué de Léon Mamboleo et de deux benjamins Ilanga Bakonga et Victorine Luese.
La colère des sénateurs pro-Kabila
C’est Tshikez Diemu, sénateur du Front commun pour le Congo de Joseph Kabila, qui a pris la parole pour dénoncer ce qu’il a qualifié de recul démocratique et dérive dictatoriale du président Tshisekedi, en prenant à témoin la nation et la communauté internationale. « J’appelle le président Félix Tshisekedi à arrêter cette dérive dictatoriale… », a-t-il déclaré en substance. Pour Tshikez Diemu, la plénière ayant installé un bureau d’âge au Sénat est illégale.
Ce n’est pas la première fois que le Front commun pour le Congo dénonce la « déstabilisation des institutions » par le chef de l’État pourtant censé en être le garant du bon fonctionnement.
La politique est maintenant posée
Ituri Politique