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Régime Tshisekedi : la honte de la diaspora congolaise

Entre 2001 et 2018, période qui correspond à la présidence de Joseph Kabila, la RDC a compté de nombreuses critiques sur la gouvernance du pays. Nombre de ces critiques sont venues particulièrement de la diaspora congolaise.

Précision : ici je parle de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique. Pour avoir moi-même visité plusieurs pays, j’ai vite compris leur colère, leurs critiques vivaces. Mais, est-ce que cette diaspora fait mieux quand elle est aux affaires ?

Nos autorités voient-elles ce qui se passe ailleurs lorsqu’elles voyagent ?

Je me suis souvent demandé si nos dirigeants voient la même chose que moi lorsqu’ils voyagent. Ont-ils les yeux bandés quand ils sont à Addis-Abeba, à Dakar, à Casablanca, à Paris…?

Car dans toutes ces villes, rien qu’à considérer les voies publiques, vous comprenez tout de suite ce que veut dire « ordre public ». Mais voilà, cette diaspora c’était pour une opposition : dire à Kabila qu’il gerait mal le pays, surtout lorsque les nouvelles de la RDC dans les médias étrangers n’étaient que calamités, misères et violences.

Un regard souvent biaisé ou une sorte de Congo bashing, dans une certaine mesure. C’est tout un arsenal de pensées négatives sur le Congo que nous-mêmes Congolais du pays où de la diaspora avons contribué à bâtir.

Kabila est bien parti, Tshisekedi est venu avec la diapora

Aujourd’hui, Kabila est parti, avec aussi dans son équipe une partie d’anciens de la diaspora venus à la mangeoire nationale. Bien sûr, certains ont fait la différence. Mais leurs efforts ont été engloutis, comme aujourd’hui, par ceux de leurs collègues moins brillants ou aussi faibles que les autres restés au pays.

Par bonheur, Félix Tshisekedi est arrivé au pouvoir. Un opposant pur sang, comme son père Étienne d’ailleurs. Un fils de la diaspora. Qui connaît ses problèmes et ses talents ? Je n’en sais rien.

Une chose est sûre, c’est que très vite, il s’entoure de Congolais de cette même diaspora qui trouvent enfin l’occasion de rentrer au pays. Il en prend aussi parmi ceux qui sont restés au pays. L’occasion est donnée pour que s’installe une gouvernance orthodoxe, démocratique et transparente. Le moment tant rêvé en RDC. On espérait ainsi dire adieu à la corruption, à la brutalité, aux règlements des comptes.

Pourtant, ce qu’on vit laisse plus d’un perplexe, en seulement à peine trois ans. Les espoirs déchantent, pour ceux qui ont pris l’habitude de penser que ceux qui ont vécu ou travaillé en Europe ou aux États-Unis sont de loin plus compétents que ceux restés au pays. Il existe encore chez nous, en effet, ce complexe selon lequel quand on vit en ville, mieux dans les villes européennes, on fait mieux les choses que tous les autres.

Félix Tshisekedi réussira-t-il ?

Pourtant, depuis quelques mois, des gens supplient le président Tshisekedi de se débarrasser de son entourage actuel. Précision importante : les plus ciblés sont ceux venus de la diaspora. Problème de casting ou d’égo ?

De Kamerhe à Kabund, plutôt que d’aider le président à réussir son mandat, certains semblent avoir trouvé le moment de devenir plus riches, d’autres plus visibles que leur patron.

Même en enfer, Satan ne saurait tolérer pareil imbroglio. On sait déjà qu’au ciel, Dieu ne le tolère pas. Satan en a été chassé pour cela. Félix Tshisekedi y parviendra-t-il ? Sa ceinture de « diasporiens » est pleine d’explosifs qui menacent sa survie politique. A moins qu’il ait déjà décidé de dire adieu à son second mandat.

Ne pas savoir sanctionner ses proches, c’est l’une des fautes qui ont conduit Kabila à l’échec. Aujourd’hui, Tshisekedi semble engagé sur la même voie.

 

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