La lettre d’Etienne Tshisekedi indiquant le nom du futur premier ministre a bien été remise à Joseph Kabila. La Cenco a tranché, mais la polémique est loin de se terminer. Dans cette revue de presse aussi, les pressions s’accentuent sur Kinshasa au sujet de la vidéo des massacres au Kasaï.
« La Cenco confirme la lettre d’Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila », titre Radio Okapi. Au plus fort de la polémique sur la nomination du premier ministre de transition, les évêques ont brisé « la stricte discrétion » souhaitée pourtant par l’auteur de la lettre. Kabila a bien reçu cette lettre le 22 février, mais il n’en a pas voulu, souhaitant une liste de trois noms pour désigner le premier ministre de transition.
« Oui, le lider maximo avait, de son vivant, désigné le candidat du Rassemblement devant prendre les commandes du gouvernement de transition », écrit La Prospérité. Le journal kinois explique : « Jeudi 23 février, Pierre Lumbi Okongo, président du G7 et éminent membre du Rassemblement, révélait, preuve à l’appui, l’existence de cette correspondance […] Le même jour, c’est Minaku Aubin, secrétaire général de la famille politique du président Kabila, qui clamait, la main sur le cœur, que Joseph Kabila ne l’a jamais reçue. »
Le statu quo assuré au dialogue
L’hebdomadaire Jeune Afrique se demande si la missive enfin retrouvée sera respectée. Hélas, le doute persiste ! Le président Kabila veut trois noms. Il passe outre le compromis politique conclu le 31 décembre qui voudrait que le Rassemblement « présente » un seul nom, constate le média. Une disposition à laquelle s’accroche le principal regroupement de l’opposition.
« La médiation elle, commente Jeune Afrique, soutient que la missive n’a pas été récusée par le chef de l’État. Ce dernier aurait plutôt souhaité un « contact direct » avec le successeur de Tshisekedi à la tête du Rassemblement. Et comme la plateforme peine à trouver un remplaçant au « Vieux », le statu quo est assuré. »
Un statu quo, signe que le choix de Félix Tshisekedi, héritier de l’opposant politique, ne convient pas au président Kabila. Pourtant comme lui, c’est le même schéma : « Pouvoir héréditaire contre opposition héréditaire… ». « Tout se passe comme si la disparition d’Etienne Tshisekedi avait, d’un coup, ramené la RDC à la situation d’avant la médiation de l’épiscopat et aux tensions d’avant l’Accord de la Saint-Sylvestre, commente l’éditorialiste Jean-Baptiste Placca de RFI. Et tout cela, manifestement, parce que le choix du Rassemblement, porté sur Félix Tshisekedi, ne convient pas à Joseph Kabila. Qui sait ? Peut-être n’apprécie-t-il tout simplement pas cette succession dynastique que Etienne Tshisekedi semble avoir organisé à la tête de l’opposition congolaise »
A propos de l’Accord de la Saint Sylvestre et de la nomination du premier ministre, rapporte RFI dans une autre information, le conseil de sécurité de l’ONU « appelle à nommer urgemment un premier ministre présenté par le Rassemblement. » Elle appelle aussi les parties à redoubler d’efforts, « en toute bonne foi », pour conclure les discussions en cours.
Tshisekedi sera inhumé dans un cimetière à la Gombe
Est-ce une bonne nouvelle ? Pas pour l’UDPS. D’après RFI « le gouverneur de la ville de Kinshasa a finalement tranché. L’opposant historique, Etienne Tshisekedi, sera inhumé au cimetière de la Gombé et non pas dans le siège de son parti, l’UDPS, à Limete, comme l’avaient demandé les responsables de cette formation politique lundi dernier. Un choix validé par la famille mais de façon provisoire. »
Pressions sur Kinshasa au sujet de la vidéo de massacre au Kasaï
L’affaire de la vidéo d’un présumé massacre des miliciens Kamuina Nsapu s’est poursuivie. Pour le journal kinois La Tempête des Tropiques « des Congolais appuient Washington », exigeant une « enquête immédiate et approfondie ». Il cite un sondage de Radio Okapi, selon lequel 65% d’internautes (160 sur un total de 244) souhaitent que le gouvernement de RDC ouvre une enquête sans attendre. 29% (71 personnes) souhaitent que la justice militaire se saisisse du dossier, 6% (17 internautes) soutiennent l’appel à témoigner lancé par les autorités.
Le journal kinois Le Phare publie le message du porte-parole du gouvernement dans lequel on peut lire avec surprise : « Le gouvernement tient à rassurer l’opinion que tout sera fait conformément aux lois tant nationales qu’internationales, aux instructions opérationnelles et aux règles d’engagement en vigueur au sein des FARDC ». Au départ, le gouvernement avait carrément refusé l’idée d’une enquête sur cette vidéo qu’il qualifiait de « montage grossier. »
Selon Radio Okapi, « les États-Unis insistent sur la nécessité des enquêtes. » Le diplomate David Brown est direct dans ses propos : « Il faut créer un État de droit. Un État de droit est la base d’une démocratie. C’est aussi la base d’un bon système économique, où les opérateurs économiques ont confiance qu’ils pourraient recourir aux instances judiciaires afin de régler les différends commerciaux. »
Ns trouvons que cette affaire est politisée,puisque nommé quelqu’un qu’il a déjà ne demande rien. Mais les corps politiques attendaient l’implication de la population.
La RDC n’est pas un royaume,pour que Tsisekedi laisse le nom de son fils pour le poste de premier ministre etant donné qu’il y a plusieurs compétences au Rassemblement.
oh! les herities de…, maintenant