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Richard Muyej : un exemple pour les gouverneurs des provinces ?

Le pont de « l’alternance », récemment inauguré, des routes et de nouveaux bâtiments qui poussent partout, une politique d’assainissement rigoureuse… la province du Lualaba connaît une prospérité remarquable à Kolwezi, sous le mandat du gouverneur Richard Muyej, ancien ministre de l’Intérieur (et de la Décentralisation) sous Joseph Kabila. Son bilan devrait, à mon avis, inciter les autres gouverneurs à suivre l’exemple.

Le 30 juin 2020, après 8 mois de travaux, était inauguré à Kolwezi un pont baptisé « le pont de l’alternance ». Il s’agit en fait de la réhabilitation de l’ancien pont de la Société nationale des chemins de fer (SNCC) auquel deux couloirs pour piétons et une bande jumelle longue de 365 mètres ont été ajoutés.

Il y a aussi l’acquisition, le 8 juillet, d’un atelier de terrassement. Une première depuis la création de la province qui devrait non seulement permettre au Lualaba de contrôler les travaux de rénovation de ses routes, mais aussi d’économiser de l’argent en s’affranchissant des sociétés privées.

Face à ces réalisations, qui ne sont pas exhaustives, je m’interroge : la province du Lualaba n’est-elle pas elle aussi soumise aux caprices des fonds de rétrocessions que les provinces ne reçoivent que très rarement du pouvoir central ? N’est-elle pas congolaise comme les autres, soumise aux mêmes réalités ou contraintes administratives et politiques ?

Un manque de volonté chez les autres gouverneurs ?

Richard Muyej, comme ses homologues gouverneurs des provinces, est lui aussi soumis aux incertitudes de rétrocession des fonds sur les recettes à caractère national perçus en provinces. Mais pour autant, cela ne l’empêche pas de construire des routes, par exemple.

Les frais de construction de ce pont de l’alternance étaient de plus de 2 millions de dollars américains. Une somme énorme et qui pourtant dans sa totalité, provient des recettes locales de la province du Lualaba. Au regard de tout ceci, il est évident que ce ne sont pas les moyens qui manquent aux autres gouverneurs pour faire un minimum de travail pour leurs populations !

Instaurer une bonne politique d’assainissement, veiller à la propreté des villes, améliorer le pouvoir d’achat de la population en centralisant les recettes minières ou agricoles, promouvoir le respect des biens publics ou encore diminuer le taux de criminalité et faire des provinces des havres de paix… tout ceci est possible et les œuvres du gouverneur Muyej en sont une preuve éloquente et un excellent exemple à suivre.

 

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