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#ZuaNgaBien : atteints du VIH, ils vivent en bonne santé

Stigmatisation, préjugés, abandons, mépris et rejets… Tous ces mots péjoratifs sont, malheureusement, le  quotidien des personnes atteintes du VIH/Sida dans notre société. Ces gens meurent, non pas du Sida, mais du rejet de la société. Aujourd’hui, ils décident de sortir de l’ombre pour assumer à voix haute avec courage, ce qu’ils sont et ils disent : #ZuaNgaBien (Regarde-moi bien).

« J’avais un grand succès, je couchais avec tant de femmes… Malheureusement, j’ai attrapé le Sida. J’ai beaucoup pleuré. Pour le monde, j’étais déjà mort… Mais aujourd’hui, je vis mieux. Alors regarde-moi bien mon frère » déclare, en chantant, Vladis, un activiste de Jeunesse Espoir. Comme lui, ils sont nombreux à être sortis de l’ombre.

Pour Jeancy, la situation n’est pas la même que pour le précédent. Il est né avec le VIH. « Je suis né avec le Sida, je ne savais pas. Je pensais que c’était la fin de ma vie. Mais depuis que je prends les antirétroviraux, j’ai l’espoir d’une longue vie. Regarde mon aspect, ma tendance, mon style, ma santé… Regarde-moi bien ! », explique-t-il tout en dansant  avec sourire.

Atteinte du VIH et enceinte

Pour ceux qui ne le savent pas, une femme atteinte du VIH peut accoucher d’un enfant en bonne santé. En tout cas, c’est ce qu’a vécu maman Julie, une femme de 24 ans. Dans la chanson, elle est grosse. Tout en chantant, elle caresse son ventre avec sourire. Elle danse au rythme de la musique. « Je suis enceinte et j’attends un bébé. Je suis une femme qui vit avec le VIH et je suis heureuse. Vous qui avez douté de moi, regardez-moi bien ! », déclare-t-elle. Alors qu’elle était enceinte pendant le tournage dudit clip, elle a accouché d’un mignon garçon le 23 novembre dernier.

Tous trois sont activistes de l’association Jeunesse Espoir, une organisation qui lutte contre la stigmatisation et la discrimination faites aux porteurs du virus. C’est avec leurs forts témoignages rythmés en chanson, accompagnés de deux artistes de la scène musicale congolaise, Lexxus Legal et Sista Becky, que MSF RD Congo (Médecin Sans frontière), a lancé la campagne « Zua Nga bien ». Du 15 novembre au 15 décembre, un mois durant, cette organisation part en guerre contre les mythes, les préjugés et la désinformation sur le VIH/Sida.

« A cause de la stigmatisation, il arrive que certaines personnes atteintes par le virus VIH refusent de se faire dépister et connaître leur état sérologique. Elles refusent l’idée d’être malades par crainte d’être méprisées et isolées par leur communauté ; et elles finissent par devenir gravement malades. Il est donc urgent de combattre et d’arrêter la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, pour leur permettre de continuer à vivre leur vie. Cela est possible grâce aux Antirétroviraux, les traitements qui inhibent l’infection dans le corps et permettent aux personnes vivant avec le VIH  de mener une vie normale », affirme Pamela Van Zuylen, Coordinatrice du Projet SIDA MSF.

Le dépistage est la clé

« Connaître son état sérologique permet à la personne diagnostiquée négative de pouvoir adopter un comportement responsable et à celle révélée infectée de pouvoir commencer précocement une prise en charge médicale. Quand le traitement est correctement suivi, on peut vivre en bonne santé et mener une vie normale. C’est pourquoi il est également primordial pour nous de marteler sur le dépistage », conclut Pamela Van Zuylen.

Alors, comme vous pouvez le voir, c’est possible de vivre avec le VIH… Du reste, savez-vous que le VIH est différent du Sida ? Eh oui ! Il existe, comme ça, beaucoup d’informations que nous ignorons sur le VIH/Sida. Trouvez les réponses à toutes vos questions (de façon anonyme) sur WhatsApp à ce numéro : +243824993712, sur Facebook MSF RDCongo et sur Twitter Twitter @MSFCongo. Ne regarde plus les personnes vivant avec le VIH de la même façon. Regarde-les bien ! #ZuaNGaBien

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