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Solange Muneme : « Je vis de mon théâtre ! »

Dès son jeune âge, Solange Muneme se distingue par son goût pour le théâtre. Alors qu’elle fréquente l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM), elle intègre la troupe La Séringu’arts. Là-bas, elle joue des rôles dans plusieurs pièces de théâtre, surtout celles concoctées par un certain Djo Ngeleka, qui deviendra plus tard, son mari.  

Malgré son diplôme de licence en sciences infirmières, Solange et ses amis décident de ne pas arrêter avec le théâtre qu’ils pratiquaient à la fac. Elle explique :  « L’un de mes fans m’a fait prendre conscience que le théâtre que je faisais était déjà une profession en soi, et qu’il fallait juste le prendre au sérieux, en faire un emploi. Et c’est ce que j’ai fait.  »

Bien que ne faisant plus partie de l’ISTM, elle maintient le nom La séringu’arts pour sa troupe. « La seringue, parce que c’est l’élément indispensable dans l’administration des soins infirmiers. Nous pensions pouvoir continuer à soigner les gens par le théâtre, d’où la dénomination La séringu’arts », explique Solange Muneme. 

Pour renforcer ses capacités dans le théâtre, Solange se fait inscrire à l’Ecole de théâtre de Lubumbashi, où elle sortira trois ans après, graduée en art dramatique, spécialisation interprétation dramatique. 

Comment vivre de son théâtre ?

Solange reconnait que vivre du théâtre n’est pas chose facile à Lubumbashi. Elle le déplore, mais ne se décourage pas : « Lubumbashi est une ville enclavée, enfermée sur elle-même en matière des arts et de la culture. Ici, il y a trop peu d’opportunités susceptibles de permettre aux gens qui aiment les arts de s’épanouir. Mais ça ne suffit pas pour annihiler ma vision et ma passion pour le théâtre. » 

Pour Solange, seuls le sérieux, la volonté, la persévérance et le sens du sacrifice, permettent d’avancer dans ce qu’on aime. « C’est parce que le théâtre est un métier jaloux, qui ne laisse pas le temps de faire autre chose », constate-t-elle. 

Un avenir prometteur

Solange Muneme est actuellement administratrice de la troupe La séringu’arts et comédienne. Pour elle, il faut donner un modèle aux générations futures de professionnels du théâtre. Une chance qu’elle n’a pas eue eue elle-même. Elle s’en souvient : « J’arrivais au théâtre quand les autres repartaient. C’est pourquoi, pour l’avenir, je me vois en train de faire rêver, m’ériger en repère, pour les jeunes qui voudront embrasser ce secteur de vie professionnelle. » 

Après avoir joué sur différentes scènes du monde et de manière régulière au Congo (Lubumbashi, Goma, Kinshasa, Bukavu et Kisangani), en France, en Belgique, au Burundi ou au Zimbabwe, Solange Muneme affirme qu’elle vit de son théâtre. Comme quoi, il suffit d’aimer ce que l’on fait pour pouvoir en vivre. 

 

*Cet article est produit en partenariat avec  l’ONG Coopération Education Culture (CEC – Bruxelles), l’Institut pour la Démocratie et le Leadership politique (IDLP-Kinshasa) et l’association Investing in People (IIP – Kinshasa) dans le cadre du programme BOKUNDOLI. En savoir plus sur le programme Bukundoli

 

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Les commentaires récents (2)

  1. J’admire l’idée de Solange Muneme et l’encourage de tenir ferme dans ce qu’elle fait,l’avenir lui donnera raison