Sous son règne, les droits de l’homme étaient bafoués au Congo. Il y avait par exemple le système de torture appelé »ntumbu yulu », c’est-à-dire que le présumé coupable était allongé dos au sol, pendant que des militaires lui fouettaient le ventre. Des pratiques d’un autre âge…
Musellement des opposants
Sitôt arrivé au pouvoir, Kabila père a interdit tous les partis politiques, ne laissant dans le pays que son seul mouvement politico-militaire (l’AFDL). Un retour au parti unique donc, alors qu’il déclarait allègrement qu’il n’y avait plus d’opposant au Congo.
Un État livré aux puissances étrangères
L’autre défaut de Mzee Kabila c’est d’avoir bradé la souveraineté du pays, en confiant des postes à responsabilité à des étrangers qui n’étaient là qu’au profit de leurs pays d’origine. Le cas le plus connu est celui du général rwandais James Kabarebe à qui Mzee Kabila avait confié les fonctions de chef d’état major des forces armées de la RDC. Aujourd’hui, ce général est rentré dans son pays, le Rwanda, où il occupe d’autres fonctions.
Un nationalisme suicidaire
Je ne suis pas non plus d’accord avec la politique étrangère de Kabila père. Une politique qui a littéralement asphyxié l’économie du pays, en raison du refus de Kabila de recevoir l’aide occidentale.
Pourtant, le pays était en guerre, la moitié du territoire était occupé par des mouvements rebelles… Kabila savait que dans un tel contexte, l’économie congolaise ne pouvait à elle seule se suffire. Il a maintenu cette politique suicidaire jusqu’à son assassinat en janvier 2001.
Tout homme a ses qualités et ses défauts. Seulement, les erreurs de Laurent Kabila me semblent bien graves. S’il a été élevé au rang de héros national, Kabila père n’était définitivement pas démocrate.