Ayant connu son essor en 2015 en tant que province issue du démembrement de l’ancien Katanga, 10 ans après, le Tanganyika peine à décoller. Les défis d’ordre politique, sécuritaire, infrastructurel, économique et social continuent à plonger cette province dans le précipice.
Arrivé à la tête de la province en août 2024, le gouverneur Christian Kitungwa était celui que le peuple considérait comme le Messie pour sortir le Tanganyika de l’impasse, au regard des actions qu’il entreprenait avant d’être gouverneur. Sept mois après son entrée en fonctions, rien ne semble marcher. Les infrastructures routières connaissent un délabrement inquiétant ; la situation sécuritaire se détériore de plus en plus, avec une criminalité urbaine qui monte en flèche. A cela s’ajoute la flambée des prix de denrées alimentaires qui rend la vie extrêmement difficile dans la province.
L’espoir s’envole
Face à cette situation, l’élite du Tanganyika tire la sonnette d’alarme sur le fait que la population a perdu tout espoir et se sent abandonnée à son triste sort. « Rien n’avance dans la province. Tous les secteurs sont bloqués. Il est temps que les décideurs prennent conscience et travaillent pour l’intérêt de la province, notre dénominateur commun. Nous appelons les députés provinciaux, nationaux et les sénateurs élus du Tanganyika, à jouer pleinement leur rôle », peut-on lire dans leur mémo.
La session parlementaire de mars qui s’ouvre ce lundi 31 mars 2025 à l’Assemblée provinciale s’annonce décisive au regard du tableau sombre que présente la province du Tanganyika, freinant ainsi son développement intégral.