Habitez-vous Kinshasa ou avez-vous l’intention de visiter Kin la belle ? Attention à ne pas tomber dans le piège des pickpockets qui pullulent dans certaines grandes artères à la recherche d’un passant distrait pour lui dérober un de ses biens !
Quels sont les objets couramment volés dans la capitale congolaise ? Pour bien vous protéger et prendre vos précautions, vous avez intérêt à lire cet article.
1. Le téléphone
Alors qu’il s’est retrouvé coincé, avec son escorte, dans un embouteillage à la hauteur de Baramoto sur l’avenue Poids Lourds, un haut gradé de l’armée en tenue civile, reçoit un appel sur son téléphone. Pendant qu’il y répond, il ne sait pas qu’il est dans le viseur d’un petit voleur.
Sans éveiller le moindre soupçon, le voleur parvient à se rapprocher du véhicule. Et avec dextérité, réussit à faire passer sa main à travers la vitre légèrement remontée et arrache brusquement le téléphone de l’oreille de cet officier militaire.
Ses gardes, pris de colère, ont beau taper sur toutes les personnes suspectées et en arrêter quelques unes ; le voleur s’était déjà volatilisé dans la nature. En effet, une fois qu’il a commis son forfait, le pickpocket escalade en un clin d’œil le mur qui sépare cette route du rail de l’entreprise SCPT (ex-Onatra) et se retrouve dans ce que l’on appelle ici « la zone rouge ». Tous les vols de téléphones sur cette route et sur d’autres telles que Itaga, boulevard du 30 juin et Lumunba ou encore dans les environs du rond-point Victoire se déroulent chaque fois de la même façon.
2. La perruque
Depuis 2016, des postiches d’origine indienne et brésilienne communément appelés kabelo sont en vogue. Les pickpockets ont ainsi trouvé dans cette perruque coûteuse une source de revenu sûr.
Au mois de décembre, au niveau de Pakadjuma, un voleur a réussi à arracher la perruque d’une femme sur une moto en pleine vitesse. Le spectacle laissa tout le monde figé.
3. Bijoux et bracelets en or
Avec un objet de valeur à votre cou ou au bras, mieux vaut renoncer à passer par le marché central de Kinshasa communément appelé « Zando ». Il se peut que, pendant que vous circulez dans ses allées étroites, une personne vous bouscule par hasard, et pendant que vous vous débattez pour vous maintenir en équilibre, un autre gars vous arrache brutalement ou en douceur votre bijou.
Contrairement à d’autres places où ni policier ni passant ne s’aventurera à venir à votre rescousse pour tenter d’arrêter le voleur, il se peut ici que d’autres jeunes se mettent à la poursuite de votre voleur. Mais c’est peine perdue pour vous, car en réalité ce sont ses complices qui veulent s’assurer que même si vous attrapez le voleur, vous ne puissiez jamais retrouver votre objet.
4. L’argent
Toujours au grand marché de Kinshasa et dans certains endroits de la ville, l’argent a une odeur. Un homme d’affaire témoigne qu’après avoir parqué sa voiture non loin de la poste et hermétiquement fermé les portières, il constatera avec stupéfaction à son retour qu’une des portières a été crochetée et l’enveloppe avec 15000 dollars sur le siège arrière a disparu.
Il retrouvera une partie de son argent grâce à ses contacts dans les services des renseignements. Rassurez-vous, une telle chance ne vous sourira pas forcément.
5. Le sac à main
Plutôt que de tenter de voler un des objets précités, certains pickpockets se contentent de voler le sac pour mieux se servir soi-même. Méchants qu’ils sont, ils pourront s’en prendre à vos pièces d’identité au cas où ils ne trouveraient pas grand-chose dans le sac.
Mais il convient de noter que tout ce qui a été dit ne concerne que les voleurs ordinaires. Les plus aguerris d’entre eux opèrent en bande organisée et procèdent aux enlèvements à bord des taxis dits ketch. Ils dépossèdent la victime de tous ses biens, la violentent parfois et exigent même une rançon pour la libérer.
Soyez donc doublement prudent chaque fois que vous êtes dans les rues de Kinshasa ou que vous empruntez l’un de ces taxis jaunes. À bon entendeur, salut !