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La mort de la petite Mariella : une si triste histoire à Lubumbashi

Ils arrivaient à la queue leu leu. Le père devant, portant entre ses mains un corps sans vie : un de ses enfants. Derrière lui, la mère. Elle implore la grâce divine devant deux personnes visiblement de sa famille, qui courent après elle.

Le corps sans vie est celui de Mariella : 6 ans. Bel enfant. Sympathique et appliquée à l’école. Mariella était fille-unique et ainée d’une fratrie de deux enfants : elle et son frère cadet. Sa mère, ménagère de son état, avait de quoi être fière d’elle. « Elle a eu 96% à la 2e période de sa première année d’études primaires », pouvait-on l’entendre dire dans ses pleurs.

Comment une fillette pleine d’avenir comme elle pouvait mourir si tôt ? Triste histoire !

Parents ou médecins de leurs enfants ?

C’est depuis 3 jours que la fillette souffrait. La fièvre, les maux de tête et de ventre qui la prenaient en tenaille, n’inquiétaient pourtant pas ses parents. « Les parents sont les premiers médecins de leurs enfants », a déjà dit la rue ! « Nous lui avons donné quelques comprimés de quinine associés à du paracétamol », balbutie le père, très touché.

Un bon réflexe peut-être, mais insuffisant puisqu’il ne s’était attaqué qu’à la partie visible de l’iceberg, je veux dire : de la maladie. C’est-à-dire traiter la fièvre, les maux de tête et de ventre, sans penser à leurs causes, ni même chercher à s’en remettre aux soignants, capables d’en déceler les causes.

Quand l’insécurité s’en mêle !

C’est un secret de polichinelle, l’insécurité est devenue notre pain quotidien à Lubumbashi !

Malheureusement pour Mariella, c’est à 23 heures et après avoir reçu de ses parents quinine, paracétamol et autres produits indigènes sans aucune amélioration de son état, que la décision de l’emmener à l’hôpital est prise. Mais 23 heures c’est l’heure à laquelle les bandits et voleurs opéraient dans le quartier. Le père de Mariella raconte, inconsolable : « Les balles sifflaient de partout et allaient dans tous les sens, pas moyen de sortir pour aller à l’hôpital. Nous avons donc résolu de rester à la maison avec l’enfant qui agonisait, par crainte de l’insécurité. »

Quand ils arrivent à l’hôpital au petit matin, c’est tard. Trop tard même. La petite que le père porte dans ses mains en criant à tue-tête, n’est plus. Elle s’en était déjà allée sans être touchée par quelque lâche balle que ce soit. Mais, victime et de l’automédication par ses parents et de l’inertie de ceux-là mêmes qui avaient la charge de sa sécurité et de celle des autres citoyens.

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Paix à son âme !

 

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