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Troisième dialogue en RDC : pourquoi faire ?

Le cycle de dialogues n’est pas prêt de s’arrêter en RDC. Lorsque l’on considère la nécessité de préparer une nouvelle transition et l’affection qu’ont les politiciens congolais pour des rencontres qui aboutissent au partage des postes, il y a lieu de croire qu’un nouveau dialogue pointe à l’horizon. En effet, depuis que le président Kabila a choisi d’interpréter à sa manière l’Accord sur la transition, plus rien ne va dans le pays.

Les spéculations sur la tenue d’un troisième dialogue en RDC font couler beaucoup d’encre. Si l’idée est accueillie favorablement par les uns, les états-majors « durs » de l’opposition et du pouvoir rejettent l’idée d’un troisième dialogue en deux ans. C’est la honte, surtout que dans notre pays, dialoguer sert à pourrir la situation et à faire du surplace (lire « Les dialogues éternels »).

L’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes dans le délai prescrit par l’Accord de la Saint-Sylvestre est la seule solution à cette crise qui risque de dégénérer en de nouvelles violences en RDC. C’est ce que pensent plusieurs observateurs de la politique congolaise.

En cette année 2017 où la population doit se rendre aux urnes selon l’accord signé le 31 décembre 2016, hélas, ni élections ni respect des termes de l’accord ne sont possibles. Conséquences : un dialogue s’impose. Du moins, pour définir de nouvelles lignes et repartir sur de nouvelles bases. Avec ou sans Kabila, cette nouvelle période transitoire qui pointe à l’horizon nécessite d’être bien planifiée, en tenant compte des erreurs des précédents dialogues.

Au-delà du fait que le dialogue est un mode permanent de résolution des différends politiques au pays de Joseph Kabila, il faut reconnaître qu’il est aussi le moyen par excellence d’accéder aux postes ministériels pour certains politiciens. Cette affection pour les rencontres qui aboutissent au partage du gâteau est un autre élément à prendre en compte.

Faisons attention : le cycle de dialogue risque de devenir le mode de gestion de notre pays et le lieu où les rêves des Congolais se meurent. Tirons les leçons du passé en allant rapidement aux élections, seule solution à la crise actuelle.

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