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Tshisekedi et Denis Kadima : le chemin de non-retour

Denis Kadima succède à Corneille Nangaa à la tête de la Céni. Félix Tshisekedi l’a confirmé dans son adresse à la nation vendredi 22 octobre sur la télévision nationale. Il s’engage ainsi sur un chemin de non-retour.

Félix Tshisekedi a pris ses responsabilités, en décidant d’investir Denis Kadima et l’équipe de nouveaux membres de la Céni. Le chef de l’État met ainsi un terme à un cycle de discussions interminables entre responsables des confessions religieuses.

Kadima, le chemin de non-retour

Denis Kadima, considéré comme proche du président de la République (qui pourrait bien briguer un second mandat), a été très contesté par les catholiques et les protestants. Mais les autres confessions religieuses, six sur les huit désignées pour opérer le choix du président de la Céni, ont soutenu le nouveau patron de l’institution chargée d’organiser les élections de 2023 en RDC.

Félix Tshisekedi a donc décidé d’aller dans le sens du choix des six confessions religieuses. Autrement dit, il se passe des alertes sur les risques d’un travail partisan dans l’organisation des élections. On ne saurait dire qu’il n’en a pas conscience. Au moins, il aura été averti.

L’expérience de Joseph Kabila en 2011 est pleine de leçons. La plus importante c’est qu’une élection mal organisée paralyse le pays jusqu’à la prochaine. Et un président mal élu, qui qu’il soit, gâche son mandat. Il passe alors son temps à gérer les effets collatéraux des choix opérés avant. Le deuxième mandat de Joseph Kabila, entre 2012 et 2016 l’a bien illustré.

Par bonheur, c’est un Félix Tshisekedi qui a succédé à Étienne Tshisekedi, alors présenté comme victime de mauvaises élections, qui est aujourd’hui président. Il sait tout le mal qu’il a fait au président considéré comme usurpateur de victoire de son adversaire en tant que chef de file d’une opposition radicale.

Confondre ses détracteurs par de bonnes élections

Rien n’indique que tout cela est fini, si les mêmes choses devraient se reproduire. Et c’est là justement qu’il faut prendre désormais au sérieux le fait d’avoir décidé de se passer des mises en garde de l’opposition et de la société civile.

Puisqu’il est désormais sur un chemin de non-retour, Félix Tshisekedi n’a qu’une chose importante à réaliser : confondre ses détracteurs. Il suffit de démontrer, de prouver qu’ils ont eu tort de contester Kadima. Cela passe par de bonnes élections et non par des discours.

 

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