Le 12 novembre dernier, nous étions une vingtaine de jeunes blogueurs à avoir pris part à un atelier d’information sur le mandat de l’UNFPA en RDC. À travers les discours d’ouverture et différentes présentations, nous avons appris que chaque heure qui passe, 4 femmes décèdent ici et là dans notre pays du fait des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Ce sont donc au moins 96 femmes qui meurent par jour, donc 960 tous les 10 jours. Des chiffres qui suscitent en moi étonnement et indignation.
UNFPA (Fonds des Nations-Unies pour la population) est une agence de l’ONU créée il y a 50 ans. Parmi ses missions principales, figure la mise en place des programmes qui visent l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes, des adolescents et des jeunes. C’est une organisation directement impliquée dans la prévention de la mortalité maternelle et dans la lutte contre les fistules obstétricales.
C’est au cours de cet atelier organisé à Kinshasa au profit de blogueurs de Habari RDC que nous avons su que plus de 120 personnes travaillent au sein de la représentation de l’UNFPA en RDC. Ce qui fait d’elle le plus grand bureau de cette organisation dans le monde.
L’UNFPA et ses 3 résultats transformateurs
A l’horizon 2030, l’organisation onusienne poursuit 3 résultats transformateurs qui s’inscrivent dans le point 3 des objectifs du développement durable. Dans l’absolu, il est question de ne plus avoir affaire à des problématiques liées à la maternité et à la jouissance des droits sexuels. De ce que j’ai pu noter, pas un seul cas ne saurait être toléré. D’où, le seul chiffre à obtenir au bout du compte c’est zéro. Les résultats de l’UNFPA d’ici 2030 sont donc ainsi libellés :
- Zéro décès maternel évitable
- Zéro besoin non satisfait en planification familiale
- Zéro violence basée sur le genre.
Pour un pays comme la RD Congo, je dirais que la poursuite de ces résultats est très bénéfique pour les femmes et les jeunes adolescents. Ces deux catégories de la population ont souffert des affres de la guerre et d’instabilité politique dans différentes zones du pays.
Quelques chiffres en lien avec la démographie en RDC
A l’instar d’autres pays en développement, notre chère patrie est confrontée au phénomène de l’explosion démographique et ses corolaires que sont le taux élevé de la mortalité maternelle et les grossesses non désirées. Toujours au cours de l’atelier de l’UNFPA à Kinshasa, nous avons appris par exemple qu’en RDC on enregistre chaque année plus d’un million de grossesses non désirées.
Selon @UNFPARDC, en #RDC plus d'1 million de grossesses sont des grossesses non désirées !!!
Ça donne les tournis#familyplanning
— guy muyembe (@muyembe) November 12, 2019
Nous avons aussi été informés que 28% de besoins en planification familiale sont non satisfaits. Ce qui rendrait vain tout effort visant à parvenir à l’obtention de ce qu’on appelle « le dividende démographique ». Ce terme désigne le bénéfice qui naît à partir de la croissance du groupe d’âge adulte (15-64 ans) par rapport aux jeunes (0-14 ans) et aux vieux (65 ans et plus). En effet, plus un pays a une proportion d’adultes capables de travailler et de produire des richesses, plus il tend vers son développement.
Décidément, une grande partie des enjeux liés au développement du Congo se joue dans le combat de l’UNFPA.