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« Disons non aux violences conjugales »

Dans certaines cultures congolaises, lorsqu’un mari bat sa femme, beaucoup considèrent cela comme une chose normale. Cependant jusque-là, aucune législation spécifique  ne réprimande exactement les violences conjugales comme le souhaiteraient les activistes des droits de la femme. La peur du divorce est un des facteurs qui découragent la femme à dénoncer un mari violent.

À Goma, j’ai reçu un message WhatsApp d’une amie qui n’est mariée que depuis un an et demi. Le message est suivi d’une photo sur laquelle elle a un visage tuméfié. J’ai aussitôt décidé de lui rendre visite. Elle ne sortait plus de la maison de peur que les voisins ne s’aperçoivent de ce qui lui est arrivé. Elle m’explique : « Tout est parti d’une dispute liée à un SMS d’une inconnue retrouvé dans le téléphone de mon mari. Mon tort a été d’avoir exigé des explications pour ce message décidément osé. Coups de poing et insultes ont été les seules réponses que j’ai reçues. » La pauvre a eu la vie sauve lorsqu’elle a couru et s’est cachée dans les toilettes. Fait notable, cette violence maritale se produisait pour la quatrième fois dans ce couple.

Personnellement j’avais envie de demander à la femme de quitter ce mari impitoyable, mais je ne pouvais le lui dire. Je me contentais alors de l’encourager à ne pas céder au désespoir. À l’instar de mon amie, nombre de femmes mariées sont victimes de violences conjugales. Helàs, beaucoup d’autres femmes trouvent cela normal. « Ça arrive dans tous les couples », se disent-elles. En outre, les proches et les parents leur disent que les coups et blessures ne peuvent être la cause du divorce. J’ai déjà surpris une mère dire à sa fille qu’elle même a déjà été battue par son mari et n’en est jamais morte.

Pourquoi ne dénoncent-elles pas ?

Plusieurs raisons sont à la base du silence des victimes. Surtout je pense qu’il y a deux causes majeures. Certaines d’entre les femmes mariées sont dans le mariage dans le but d’échapper à la pauvreté. Du coup, elles sont contraintes d’y demeurer peu importe les violences subies. En plus, le divorce est très mal perçu en Afrique et particulièrement au Congo. Moi je dis non et demande aux femmes de dénoncer

J’invite les activistes des droits de la femme à unir leurs efforts en vue de mener un plaidoyer fort à même de pousser le Parlement congolais à proposer une loi qui punit tout acte de violences conjugales. Voilà pourquoi il faut  multiplier les séances de sensibilisations en ciblant spécialement les hommes.

 


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