La violence conjugale, une pratique à décourager

Les femmes continuent encore à subir les violences.  La question est d’autant plus complexe du fait que ces violences les poursuivent jusque dans le couple. Endurer le calvaire ou dénoncer ? Tel a souvent été le dilemme de plusieurs victimes des coups, blessures et autres violences.

Les violences conjugales font partie des violations contre les droits humains. Il est important de noter que tout acte physique, sexuel ou psychologique qui, dans un couple, cause un préjudice à l’un des partenaires est à considérer comme une violence conjugale. C’est bien dommage que le foyer soit l’un de derniers refuges de la violence conjugale.

Violentées en couple, les femmes obligées de se taire

« Lorsqu’il me frappe, je ne peux pas dénoncer. Je l’ai aimé pour le meilleur et pour le pire. Au début, je voulais bien en parler mais il m’a été confié qu’une femme sage garde pour elle les secrets de son foyer. Depuis lors, je suis obligée de tout subir », m’a confié Zaïna, une ménagère de Lubumbashi.

Mwa Mbuyi, une commerçante quant à elle, préfère subir les coups de son mari pour lui éviter la prison : « Plutôt que de le dénoncer pour le perdre. » Elle craint, en effet, que la société ne l’interprète mal. Ainsi définit-elle la stabilité de son couple comme une responsabilité qui dépend de son attitude.

Il est clairement établi que la violence a comme dernier refuge le foyer. Le silence imposé aux femmes par leurs bourreaux semble ainsi avoir comme auteur insoupçonné, et malheureusement un peu vague, la communauté.

Le silence coupable face à la violence

Beaucoup de femmes tiennent beaucoup à leurs mariages. Cela est en effet le résultat de l’éducation qu’elles ont reçue dès leur enfance : préparées pour ainsi dire, à devenir des ménagères, des mères et rarement elles-mêmes en tant que personnes dotées de volonté propre. C’est en fait, une violation flagrante des droits de l’homme.

Aucune femme ne devrait subir la violence de quelque nature que ce soit dans le couple ou en dehors. Se taire ou avoir peur de dénoncer ne fera que perpétuer cette pratique.

Battre une femme est un signe de faiblesse d’esprit pour un homme. Et je crois que le changement devrait inclure d’importantes stratégies visant à faire évoluer des mentalités de plusieurs personnes à la fois et non pas des individus. Une des solutions consiste à impliquer des personnes d’influence comme les chefs traditionnels.