Surnommé « Kamerheon » à cause de ses multiples revirements, le leader de l’UNC fait partie des rares hommes politiques congolais qui savent se placer au bon endroit au bon moment. Il est généralement vainqueur des élections, mais que lorsqu’il est derrière celui qui l’emporte. La récente victoire de Tshisekedi à la présidentielle ne fait que confirmer cette règle.
« Je caresse le rêve d’arriver à donner au président Kabila l’occasion de partir sans tirer un seul coup de feu. Pour que dans 15 ou 20 ans, la RD Congo aussi puisse avoir trois ou quatre ex-présidents en vie. » Ces propos, Vital Kamerhe les a tenus en 2016, dans une interview accordée au journal Jeune Afrique. Aujourd’hui, 2 ans après, il peut s’estimer heureux d’avoir presqu’atteint son rêve, toutefois avec une particularité. Ce n’est pas lui qui remplace Kabila qui part sans coups de feu, mais Félix Tshisekedi son « allié électoral ».
Il peut se féliciter de ce succès car c’est aussi grâce à lui que l’UDPS a remporté ces élections. Pour rappel, Vital Kamerhe était le directeur de campagne de Félix Antoine Tshisekedi, dans une coalition entre l’UDPS et l’UNC dénommée CACH (Cap pour le Changement). Ce, tout juste après un énième faux pas d’une tentative de réunification de l’opposition à Genève.
Les succès du « Coach»
Pendant sa campagne, le « ticket Fatsh-Vit » a circulé dans plusieurs villes de la RDC du mieux que les 2 hommes ont pu, profitant bien de l’apport du polyglotte Vital (ndlr : Vital Kamerhe parle les quatre langues nationales), pendant que Félix était quelque peu en retrait. Cette attitude lui a valu le surnom de « Coach, Morinho, Guardiola… » par les combattants de l’UDPS qui scandaient son nom au siège de l’UDPS à Limete après la publication des résultats ce 10 janvier. Ce n’est pas la première fois que Vital Kamerhe joue le ticket gagnant des élections en RDC.
En 2006, alors qu’il était encore Secrétaire Général du PPRD, c’est également lui qui était aux commandes de la campagne électorale de Joseph Kabila. Sans surprise, là aussi les élections étaient remportées par son candidat. De quoi se demander s’il ne serait pas-lui même, le « faiseur de présidents » au Congo ! Toutefois, cet ancien président de l’Assemblé nationale s’estime heureux de ses deux succès. « Je suis un homme heureux. Déjà en 2006, j’étais directeur de campagne de Joseph Kabila, il avait gagné. Aujourd’hui, j’ai été directeur de campagne du président entrant, il a gagné. Je suis heureux d’avoir été au service de mon peuple », déclarait-il récemment à TV5 Monde.
Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila et Tshisekedi ?
S’agissant de son « amour » pour Kabila, il a pu faire tout un livre intitulé Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila paru en février 2006. Dedans, il parle en détail de la vie de Kabila et son « admiration pour la personne ». On peut y lire des phrases comme celle-ci : «J’ai découvert que Joseph Kabila Kabange, humain comme vous et moi, possède une qualité essentielle : le sens du devoir, l’oubli de soi, la patience, l’humilité, l’abnégation et la sagesse face aux épreuves que la vie lui impose. C’est pour cela que je le considère comme une des meilleures opportunités qui est donnée au pays d’expérimenter. » Va-t-il faire de même pour Tshisekedi qu’il a aussi choisi aujourd’hui ? Un livre dont le titre pourrait être « Pourquoi j’ai choisi Kabila et Tshisekedi ? » Peut-être !
En entendant, il existe cette autre parution signée Vital Kamerhe en 2011 aux éditions Larcier en Belgique dont le titre est Les fondements de la politique transatlantique de la république démocratique du Congo. Dans ce livre, Vital Kamerhe compare la RDC au Brésil sous plusieurs angles. Prenant le Brésil comme modèle, il y explique comment la RDC pourrait se relever. L’heure est peut-être venue pour lui d’appliquer la politique brésilienne qu’il ne cesse d’exhorter dans ce livre.
Je vous laisse avec cette autre citation de Vital Kamerhe contenue dans ce précédent livre. Il ne reste plus qu’à chacun d’en tirer ses conclusions : « Comparaison n’est pas raison. Mais on peut comparer ce qui est comparable. Nous pouvons constater que le Bon Dieu a donné la première forêt au Brésil et la deuxième au Congo. Dieu a encore donné le plus grand fleuve, l’Amazone au Brésil, et nous avons le fleuve Congo…. en dehors de la forêt, des eaux et de la terre arable, avec 120 millions d’hectares, capables de nourrir 2 milliards d’individus. Tous nos minerais qui sont devenus une malédiction pour nos populations, il ne nous manque qu’un leadership responsable. »
On a toujours besoin de ce genre de personnages dans toute équipe gagnante.
Kamerhe un socrate de ce pays,un homme qui lutte pr sa patrie!
Kamerhe,faiseur des président.,’affirme.mais est_ce qu’il ne sera pas faiseur du malheur congolais quand on conclura qu’il ns fabrique des présidents qui ne font rien pr le pays?
Kamerhe,le mal aimé, mal compris. L’intelligence remise au service des individus plutôt qu’à la collectivité. Que Dieu te donne un jour,l’opportunité de réaliser tes rêves pour l,intérêt de tous en t’eloignant des Judas de ta vie.