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#VraiMobali : pères, aidons nos filles à devenir des femmes épanouies

Je suis né dans les collines du Sud-Kivu (Est de la RDC) dans une société encrée dans des traditions. Ici, la femme, qu’elle ait étudié ou pas, n’a de destinée première que le mariage et où elle sert son mari. Et naturellement, tout le monde croit savoir ce qu’il faut à toute femme.

Trop tôt, j’ai appris qu’une femme ne pouvait appartenir qu’à un homme. Mais ce dernier jouit toujours d’une large palette de choix variables selon ses goûts. Le « Goût », ce concept que certains hommes appliquent sur les femmes comme s’ils choisissaient entre les plats. Et aujourd’hui, j’ai l’impression que finalement, rien n’a changé, des années après.

Heureusement, je ne l’ai pas appris de mon père, lui qui croyait que tout le monde méritait de construire son histoire. Et dans tout le monde, il comptait aussi la femme dont l’autonomisation mérite une brique chaque jour. C’est resté aussi ma conviction. Pourtant, ma société ne m’a pas beaucoup aidé à être un homme.

Notre société est très sexiste

Cette société, en effet, a peut-être manqué l’occasion d’être misogyne mais pas celle d’humilier la femme. Elle est pourtant « l’os des os » de l’homme. Mais dans plusieurs cas, elle est aussi sa bonne à tout faire, une machine toujours active. C’est ainsi qu’elle est éduquée aussi : devenir une bonne servante pour l’homme.

Après tout, avoir une fille ne sert qu’à à atteindre la dot. Si elle ne se marie pas, elle aura été un investissement inutile. Pourtant, il est prouvé qu’investir en la jeune fille pourrait sauver des vies bien au-delà des traditions qui la chosifient et la marchandent.

Les femmes épanouies étaient des filles épanouies

Malheureusement, je constate qu’elles ne sont préparées à aucun changement de mentalité. Par contre, elles sont bien éduquées à perpétrer les mêmes traditions dégradantes. C’est cette éducation qui dit au garçon qu’il perdrait sa virilité en faisant le ménage ou en changeant de couche à son propre bébé, par exemple. Car cela est bien le rôle de la femme. Elle qui, dans tous les cas, se départage pour plaire et satisfaire sans se satisfaire.

Il est temps que change le regard de l’homme sur la femme. A eux deux, ils forment l’humanité et sont interdépendants.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Bjr, j aimerai savoir si seulement au Kivu où il y a des préjugés sur la femme? Celui qui a écrit c texte je jure qu’il connait même pas le sud Kivu dont il parle, et vous soutenez donc cela en diffusant ce préjugés sur votre plateforme, revoyez très bien vos histoire et pas donner la possibilité a diffusé des ignorances de quelques individus qui font d’un cas isolé soit entendu dans les « on dit » une règle générale. Vos histoires manquent de vraie recherche a de moment?