Avec le melting pot qui est en train de s’opérer dans la plupart des agglomérations congolaises, ce sont désormais les églises, notamment néo-pentecôtistes, brahnamistes ou l’église primitive qui ont pris le relais pour perpétuer le modèle patriarcal de certaines de nos traditions et coutumes.
Aujourd’hui, de plus en plus d’hommes jettent leur dévolu sur ces églises, pas pour des questions de foi ou de spiritualité, mais plutôt pour continuer à garder et à exercer de l’ascendance sur leurs femmes. Ainsi donc, dans ces églises, les restrictions telles que l’interdiction du port du pantalon, l’interdiction de fréquenter les hommes, de travailler, de se maquiller ou la possibilité de prendre plusieurs femmes trouvent un large écho auprès de ces hommes foncièrement machos.
Dans certaines églises, on va même jusqu’à limiter la liberté de choix du partenaire conjugal aux filles. Si ce n’est pas le pasteur qui impose un conjoint, la fille elle-même ne peut pas en choisir un en dehors de l’église sous peine d’une excommunication. Mais cette obligation n’est pas faite à l’homme. On n’est plus très loin de l’époque où la femme n’avait pas droit de cité pour disposer de sa personne comme bon lui semblait.
Mêmes les femmes instruites
Contrairement à ce que l’on peut penser, mêmes des femmes très éduquées sont réduites à leur simple condition de génitrices et mères au foyer, sans perspective d’avenir pour leurs carrières et sans un mot à dire devant leurs conjoints. « En quoi être soumise pour une femme ou se faire dominer par son mari est un péché ? », m’a répondu un frère brahnamiste que j’ai interrogé sur la question.
Un autre frère que j’ai interrogé m’a laissé entendre que le fait d’interdire le port du pantalon, certaines coiffures, ou encore le maquillage, rendait sa femme moins têtue donc plus soumise. À grand renfort de versets bibliques et appuyés par les églises, les hommes n’entretiennent plus leurs femmes afin de toujours les garder dans leur giron comme leur possession.
Moins elles sont coquettes, moins elles sont censées intéresser d’autres hommes. Et tout cela grâce à la parole divine. Les femmes que j’ai interrogées semblent accepter fatalement leur sort de femmes totalement soumises, mais refusent de parler de domination.
Vu que ces églises ont le vent en poupe et continuent à enrôler un grand nombre de fidèles, il devient impérieux d’inviter ces hommes récalcitrants au vent du changement à changer leurs systèmes de pensée actuels et à faire preuve de masculinité positive. Même sans dominer sa femme, on reste toujours homme et chef de famille.
C’est ne pas ça
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