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Pourquoi tant de pressions des traditions sur les veuves ?

Nul n’ignore que les femmes congolaises sont victimes de beaucoup de pressions. Certaines sont imposées par les règles de la tradition, et cela devient encore pire lorsqu’une épouse perd son conjoint.

Les veuves subissent plusieurs formes de pressions, sous prétexte que c’est la tradition qui l’exige. Et puisque ces traitements frisent la maltraitance, pourquoi ne pas les arrêter pour ne se conformer qu’à la loi ?

Les conditions exigées par la tradition

Généralement, les conditions imposées aux veuves exigent, par exemple, que la femme qui a perdu son époux se fasse raser la tête. Elle ne peut pas changer de vêtements jusqu’à ce que le défunt totalise quarante jours dans sa tombe. Parfois, on impose à la veuve de dormir sur le sol pendant une période donnée.

Il faut noter aussi que ces règles traditionnelles sont tellement irrésistibles. Elles ne permettent pas à la femme de reprendre la vie normale après la mort de son conjoint. Curieusement, ces traitements dégradants existent même en milieux urbains.

Que prévoit la loi congolaise sur la protection des veuves ?

Dans les milieux ruraux, les règles coutumières ne sont pas protectrices de la veuve. La loi du 1er août 1987, modifiée et complétée par le Code de la famille de 2006 (livre III), considère comme infractionnelle le fait d’infliger au conjoint survivant lors du décès de l’autre conjoint, des traitements ou rites incompatibles avec la dignité humaine. Ou encore des traitements contraires à la liberté individuelle ou à la vie privée.

La loi sanctionne également le fait d’exiger ou de percevoir une indemnité de décès à l’occasion de la mort de l’un des époux. Il est en effet contraire à l’humanité que ces moments de douleur et d’affliction soient exploités pour donner à l’époux survivant un surcroît de souci alors qu’il devrait être l’objet d’assistance et de compassion.

La loi devrait être prise en considération pour que ces pressions imposées par la tradition n’empêchent pas la femme de s’épanouir. Car la femme avant d’être veuve est et reste une femme qui jouit de ses droits.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. C est un bon article
    Les coutumes sont bonnes car elles identifient telle ou telle autre culture
    Son mauvais côté , apparaît dans les circonstances pareilles et si l État établissait au moins une loi par rapport à ça , il y aura la complémentarité et les conséquences ou désavantages seront minimes