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Les chroniques de Benjamin : première Zaïroise, Quadra Kora Man, moratoire sur la peine de mort

Savez-vous quand a été chanté pour la première fois l’hymne, la Zaïroise ? Ou quand a eu lieu le premier cours au Collège Alfajiri de Bukavu avec seulement trois élèves ? Ou encore que Koffi Olomidé a reçu le même prix que Miriam Makeba ou Michael Jackson ? Dans sa chronique, Benjamin Babunga nous rappelle les événements marquants de l’histoire de notre pays et de la région des grands lacs qui se sont déroulés entre le 4 et le 10 décembre.

Le 4 décembre 2005, Koffi Olomidé est primé meilleur artiste africain de la décennie

Ce jour-là, au cours de l’édition « Kora 2005 », l’artiste-musicien congolais Antoine Christophe Agbepa Mumba, de son nom de scène Koffi Olomidé, est sacré meilleur artiste africain de la décennie. Trois ans auparavant, au cours de l’édition de 2002, il avait obtenu quatre Kora Awards, grâce à son album Effrakata, devenant ainsi « l’homme aux 4 Kora », que son groupe interprète par Quadra Kora Man. Les quatre Kora lui vaudront d’être distingué de ce prix, comme Miriam Makeba et Michael Jackson.

5 décembre 1970, Tabou Ley devient le premier musicien africain à se produire en spectacle au mythique Olympia de Paris

Né Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu, devenu Tabu Ley lors de la zaïrianisation instaurée par Mobutu, il est l’un des artistes qui ont modernisé la rumba congolaise, en y insérant la batterie. Il s’est inspiré des groupes pop et RnB des années 60-70, dont les Beatles. Il avait d’ailleurs interprété dans une langue locale la chanson Let It Be des Beatles en Lal’a bi. Côté vie privée, marié à Georgette Mowana qu’il appelait Tété, il a eu une aventure amoureuse avec Miss Zaïre 1969, avec qui il a eu six enfants dont le chanteur Pegguy Tabu. Son autre fils, le rappeur Youssoupha, affirme que Tabu Ley aurait eu en tout 68 enfants.

A écouter ici.

Le 6 décembre 2006, cérémonie solennelle d’investiture de Joseph Kabila

Ce jour-là, Joseph Kabila prête serment devant une dizaine de chefs d’Etat africains et autres sommités internationales et nationales. Ce serment sanctionne son élection au suffrage universel (contre Jean-Pierre Bemba, au deuxième tour) après la longue transition politique du schéma 1+4, un président et quatre vice-présidents.

Le 7 décembre 1938, création du Collège Alfajiri de Bukavu.

Ce jour-là, le Père Monsmans des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) démarra les cours de ce qui deviendra le collège Alfajiri à 8h du matin, avec trois élèves. L’école s’appelle alors « Collège Saint Charles ». Cette première classe a eu lieu à l’endroit où se trouvent les installations de l’actuelle Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC à Bukavu.

Le 8 décembre 1971, le nouvel hymne national, « La Zaïroise », est chanté pour la première fois par le président Mobutu Sese Seko

Au cours d’une cérémonie grandiose organisée dans la salle du Parti à Mbuji-Mayi et baptisée « Soirée de la Zaïroise », le président Mobutu interprète officiellement, et pour la première fois, le nouvel hymne national qui remplace l’ancien hymne, le « Debout Congolais ».

Le 9 décembre 1961, proclamation de l’indépendance du Tanganyika

Le sentiment autonomiste en Tanzanie a été attisé durant la fin de la domination britannique par le Tanganyika African National Union (TANA), dirigé par Julius Nyerere. Jusqu’à la proclamation d’indépendance du Tanganyika, proclamée le 9 décembre 1961. La Tanzanie sera créée trois ans plus tard, après unification du Tanganyika et de l’archipel de Zanzibar – qui conservera cependant un statut de semi-autonomie (le président de Zanzibar devenant le vice-président de la Tanzanie). Julius Nyerere demeurera à la tête de ce pays, membre du Comonwealth, jusqu’en 1985. La Tanzanie est aujourd’hui peuplée de plus de 55 millions d’habitants, et est membre de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est

Le 10 décembre 1999, la peine de mort n’est plus appliquée en RD Congo

Ce jour-là, l’ancien président de la RD Congo, Laurent-Désiré Kabila, décrète un moratoire sur l’application de la peine de mort. Ce moratoire court encore aujourd’hui. En septembre de l’année passée, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku Kahongya a demandé au Parlement et au Gouvernement que ce moratoire soit suspendu pour une durée de deux ans : « Le temps que les services de défense et de sécurité maitrisent la situation sécuritaire au Nord-Kivu particulièrement. » Les organisations de protection des droits de l’Homme au pays et à l’étranger avaient réagi violemment face à cette demande.

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