Depuis une semaine, ses membres récoltent des signatures en province afin de déterminer si le Sud-Kivu soutient le dialogue. Le blogueur Mitima Delachance s’est entretenu avec Olivier Muderhwa, président de la structure, à Bukavu.
Mitima : Vous venez de créer un mouvement pour appuyer la démocratie en soutenant le dialogue en RDC. D’où vous est venue cette idée ?
Olivier : En 2016, les Congolais font face à de nombreux enjeux politiques. Pour consolider l’État de droit, des élections démocratiques doivent être organisées et ce, dans un climat de paix et d’harmonie pour favoriser la cohésion nationale. D’importantes divergences apparaissent entre les acteurs politiques. Certains s’expriment au nom du peuple sans l’avoir consulté et prennent des décisions qui peuvent avoir de graves conséquences. C’est pourquoi, certains citoyens et citoyennes du Sud-Kivu ont décidé de sensibiliser et de mobiliser la population pour soutenir le dialogue politique en RDC. Nous estimons que c’est la seule manière de pouvoir préparer les élections souhaitées par les Congolais et la diaspora.
Mitima : Quel est l’intérêt du MDD Forces vives ?
Olivier : Des acteurs politiques mal intentionnés s’opposent au dialogue. Ceux-là veulent le recul de la démocratie. Nous voulons récolter le plus de signatures possibles, afin de prouver que le peuple congolais veut la paix et non des tensions comme c’est le cas au Burundi voisin.
Mitima : Et quelle est la particularité de votre mouvement par rapport aux autres ?
Olivier : C’est vrai que depuis quelques temps de nombreux mouvements ont commencé à voir le jour. Il y en a qui militent pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, d’autres pour la tenue du dialogue. En ce qui nous concerne, nous nous sommes engagés à récolter des signatures dans la province du Sud-Kivu, ensuite dans l’ensemble du pays. Nous voulons montrer que le peuple congolais est pacifique et ne veut pas de conflit avant, pendant ou après les élections, qu’elles se tiennent dans le délai constitutionnel ou non. Tenez : nous avons récolté plus de 117 signatures accompagnées de numéros de téléphone.
Mitima : Croyez-vous que ce dialogue est convoqué en faveur de la démocratie en RDC ?
Olivier : Nous sommes Africains, et nous savons que depuis l’époque de nos aïeux, beaucoup de problèmes se réglaient et se sont toujours réglés à travers le dialogue. Nous restons convaincus que seul le dialogue pourra éviter le pire au pays. Il permettra au train de la démocratie d’évoluer vers la bonne destination !