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Affrontements à Goma

A Goma, une partie de la population a répondu à l’appel de l’opposition congolaise, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités locales. Et c’est une vraie démonstration de force !

La population s’est rendue dans la rue aujourd’hui afin de demander la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Elle conteste aussi l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle.

La situation s’envenime

Il est 7 heures à Goma. Rapidement la marche tourne au vinaigre. Les policiers étaient déjà déployés avant la tombée de la nuit hier. La police a reçu également le soutien de troupes motorisées de l’armée. La population commence à descendre dans la rue mais les agents des forces de l’ordre sont visiblement déjà en position d’attaque et le premier contact entre la police et les manifestants sur la route principale du quartier Katindo déclenche aussitôt des échauffourées. Des bombes lacrymogènes sont tirées dans tous les sens. Les arrestations sont brutales et les jets de pierres contre la police s’intensifient. C’est un véritable champ de bataille dans la ville.

Des arrestations

« Leo njo leo…», « aujourd’hui c’est aujourd’hui », chantent les manifestants galvanisés par l’ambiance. Armés de pierres et de bâtons pour se défendre, beaucoup d’entre eux sont arrêtés. « Ils ont serré fort leurs menottes sur les poignets de mon frère. C’est une arrestation arbitraire. Il ne faisait que regarder la scène ! » s’indigne un manifestant.  

« Monsieur, pas de photo… ! » m’interpelle un policier en colère aux yeux rouges, armé d’un bouclier et d’une matraque.

« Je n’ai pas peur des militaires »

L’armée aide aussi la police à maintenir l’ordre public. Elle tente d’effrayer la population en conduisant ses véhicules à toute vitesse dans les rues bondées de Goma.

« Je n’ai pas peur ! Même s’ils sont militaires. Leur travail c’est d’assurer notre sécurité et pas de nous terroriser », hurle Kalume, un jeune du quartier.

Le nombre de blessés augmente et je suis légèrement touché. Il faut partir. Seuls les manifestants déterminés resistent à la puissance de la répression policière. « C’est une marche du bras de fer qui se déroule à Goma ! » 

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