Apiculture
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L’apiculture pour sauver la forêt à Sakania

Dans le Haut-Katanga, à Sakania, une organisation forme des femmes à l’apiculture, la culture du miel. En espérant produire plus, et si la pratique se généralise, on pourra couper moins de bois dans cette région ou la forêt claire est coupée pour obtenir le charbon de bois, première source d’énergie à Lubumbashi. L’apiculture peut donc aider à protéger la forêt claire aujourd’hui menacée.

A Sakania, les femmes et les hommes coupent les arbres pour trouver de l’argent rapide. Cultiver prend plus de temps pour attendre les récoltes. Pourtant, les arbres coupés n’ont pas de chance de renaître, et la forêt disparaît presqu’inexorablement.

Faire autre chose que le cuivre dans le Katanga, c’est possible

Grâce au projet « Fonds d’environnement » de la Banque mondiale, des femmes de Sakania, regroupées au sein d’une ONG locale, bénéficient depuis des mois d’un accompagnement en vue de protéger leurs forêts en produisant une substance très prisée par beaucoup de gens : le miel. Elles sont une quarantaine, sur le site de Tshisenda. Parmi elles, Marie Nsenda, la quarantaine. « Ce n’est pas facile de s’improviser apiculture, et de se lancer dans l’aventure. Il faut être motivé pour faire ce choix, car je dois être parmi ceux qui doivent sauver nos forêts », explique-t-elle.

Le site de Tshisenda fait partie des cinq de départ du programme visant à protéger les forêts par l’apiculture. En effet, il faut des forêts pour qu’il y ait des abeilles qui produisent le miel. La notion est certes difficile à intégrer dans cette ceinture du cuivre (Copper belt) qui décrit la caractéristique géologique de ce milieu particulièrement marqué par le cuivre. Marie Nsenda pense aujourd’hui que « la coupe du bois ne devrait plus être la seule source de richesse » dans la région.

Se former, s’équiper et fabriquer le miel

Marie Nsenda reconnaît qu’il faut de grandes surfaces de forêts pour que les abeilles vivent et se multiplient. Ce qui, à mesure qu’augmente la déforestation, est de moins en moins rassurant. « Le projet prévoit de petits espaces », indique-t-elle. Mais du nombre de personnes impliquées dépendra sûrement l’avenir des forêts. Puisqu’avec le miel, les producteurs peuvent se passer facilement du bois.

Par exemple, une bouteille de 35cl de miel coûte jusqu’à 10 USD à Lubumbashi. C’est plus important qu’un sac de quelques 10 à 30 Kg de charbon de bois qui, en plus de polluer, détruit la forêt et prive les habitants de beaucoup d’autres ressources comme des rongeurs, des chenilles et des mammifères de la savane boisée.

 

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Les commentaires récents (0)

  1. Certes ,aujourd’hui l’apiculture modernisée ( utilisation des ruches kenyannes à barrettes supérieures ) paraît un des moyens efficaces pour protéger et conserver nos forêts, car un bon apiculteur est un bon agriculteur qui n’accepte pas que les arbres soient coupés dans son rucher de peur que ses ruches soient détruites ,non seulement la coupe des bois mais également les feux de brousse répétés et incontrôlés déciment tout sans épargner les PFNL( produits forestiers non lignieux).
    C’est pour cette raison que les associations de l’axe sakanya œuvrant dans la conservation de l’environnement s’adonnent à l’apiculture avec plus d’une centaines de ruches installées dans leur forêt dans le but de produire du miel et ses composés ,conserver les forêts et renaître la biodiversité .protéger notre biodiversité c’est protégé notre santé et notre nourriture, car il a été dis par un célèbre savant du 20 ème siècle  » si toutes les abeilles disparaissaient de la terre l’homme n’aurait que quantre ans pour survivre. »