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De l’art à la promotion des droits de la femme

Chaque femme peut utiliser le potentiel dont elle dispose pour faire entendre sa voix. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, il est possible de prendre l’initiative et de se lever pour s’attaquer à ce qui ne marche pas. Deux femmes : Christina Tabaro et Nathalie Polongwe l’ont compris. Ainsi, à partir de l’art, elles se battent pour la promotion des droits de la femme.

Au cours d’un spectacle organisé le 8 mars par l’Institut français (Halle de l’étoile de Lubumbashi), les deux femmes artistes, Christina Tabaro et Nathalie Polongwe, ont utilisé leur talent pour plaider en faveur de la cause de leurs semblables. C’est une preuve éloquente que le changement tant souhaité par les femmes ne viendra que par la lutte.

Parole de femme : autobiographie d’une militante engagée

L’art est une véritable arme à laquelle recourir dans le combat pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Christina Tabaro, comédienne de son état, est une militante « au front » qui s’investit chaque jour davantage pour réinventer l’existence de ses paires. Arrêter les discriminations à l’égard de la gent féminine, c’est en cela que se résume sa bataille. Pour elle, les hommes ne devraient plus jamais parler à la place des femmes ; celles-ci ont désormais la lourde charge d’évaluer les choses à travers leur propre regard.

A la faveur des croyances religieuses ou des us et coutumes, il y a encore des communautés où il est interdit aux femmes de prendre la parole dans un milieu  dominé par les hommes. Tout est à réinviter, inventer même la parole de la femme, peut-on comprendre en regardant Christina Tabora sur scène. La femme doit se prévaloir alors sans complaisance des mêmes facultés que  l’homme. Le spectacle autobiographique de cette artiste laisse ressortir l’envie féminine de la puissance pour ne pas subir la soumission masculine.

De la musique à l’incarnation du rôle du docteur Mukwege, le réparateur des femmes

Nathalie Polongwe est cette autre artiste qui croit en l’émancipation de la femme. A l’entendre parler, parmi les facteurs qui freinent le développement de la femme se trouvent les viols, cette arme de guerre et de déstabilisation. « L’art peut participer à l’émancipation de la femme. A travers la musique, on peut impulser le changement, mais aussi transmettre le message qui nous tient à cœur », explique-t-elle.

Il y a des hommes épris de compassion, en l’occurrence le docteur Denis Mukwege, médecin dévoué à la cause des femmes violées. Rendant hommage à ce lauréat du prix Nobel de la paix, l’artiste musicienne a incarné le rôle de l’homme qui répare les fistules obstétricales.

Droits de la femme, une lutte de longue haleine

Les revendications des femmes  pour l’égalité entre les sexes demeurent une lutte qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt. « Si des gens comme Sarah n’abandonnent pas, qui sommes-nous pour le faire ? » Cette phrase du célèbre gynécologue Denis Mukwege fait allusion à la jeune fille qui s’est battue pour sa survie devenant une référence d’espérance et de détermination. En effet,  après avoir été victime de viols collectifs, aujourd’hui elle est une belle femme, souriante, forte et autonome.

Ce type de personnage devrait inspirer. La parité homme-femme dans tous les domaines, la lutte menée contre les violences sociales, l’égalité dans les ménages, le droit à la parole, etc., ne sauraient être un cadeau mais le fruit d’énormes sacrifices. Au-delà du fait de s’identifier par le port du pagne, la femme est tenue de s’affirmer et de surpasser ses égos.

 

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