Recourir à l’entrepreneuriat est devenu l’une des options pour les jeunes qui désirent gagner leur vie pour échapper au chômage. Kenny Eyana fait partie de ces jeunes Congolais à avoir intégré et mis en application cette notion. Il partage ici sept stuces.
Sélectionné parmi les gagnants du concours de la Fondation Tony Elumelu, ce jeune à peine âgé de 24 ans, se retrouve actuellement à la tête de quatre start-up dont WoodApp (société d’e-commerce), Konosoft (société informatique : création sites web, logiciels et applications mobiles), Key ADS (société de communication centrée sur le digital marketing), YOU news (société de média et d’actualité en ligne). Se basant sur son expérience, il partage avec nous sept clés pour booster une start-up au Congo.
1. Ecrire son idée
Tout commence par une idée qu’il faut aussitôt mettre par écrit. Alors qu’il est encore employé dans une société bancaire de la place, Kenny Eyana a l’idée de créer une entreprise de vente de notes de cours et de livres en ligne aux étudiants. Il la couche dans un bloc note et une des ses collègues à l’époque se charge de lui dessiner ce qui aujourd’hui passe pour le logo de Woodapp.
2. Se lancer sans attendre
Une idée peut vieillir lorsqu’on met du temps à la réaliser. « On ne perd rien en essayant. » Fort de ce principe, Kenny Eyana démissionne de la banque après seulement deux ans de travail. Le conseil de son chef direct inspiré de l’adage du singe, qui ne lâche pas une branche sans en avoir attrapé une autre pendant son déplacement, n’aura aucun impact sur ce jeune homme. Il a déjà tracé son plan : se servir de son décompte final de près de 5000$ pour se lancer dans l’entrepreneuriat. « L’échec peut aussi nous être bénéfique pour mieux faire et corriger les erreurs », se disait-il.
3. Investir en soi
Lorsqu’il lance enfin sa première startup de vente en ligne « Woodapp », Kenny fait appel à des tierces personnes à qui il confie des tâches dont lui-même n’a pas la maîtrise. Mais l’entreprise peine à décoller et l’investissement constitué de près de 80% de son décompte final se volatilise. Eyana décide alors de retourner sur les bancs de l’école. Mais cette fois-ci, dans sa chambre devant son ordinateur où il passe le plus clair de son temps à visionner des tutoriels sur la création d’un site web et la vente en ligne.
L’erreur que commettent certains entrepreneurs, nous dira-t-il, est celle de négliger leur formation et l’amélioration de leurs compétences. Kenny partage l’opinion selon laquelle « suivre des formations, lire des livres et s’inspirer des expériences des autres contribuent à l’avancement de l’entreprise ».
4. S’entourer d’une bonne équipe
Pour espérer un quelconque développement de son entreprise, mieux vaut recourir à une équipe restreinte avec laquelle on partage la même vision de l’avenir. Kenny Eyana se rappelle avoir vécu avec amertume à ses débuts. Certains de ses collaborateurs n’avaient d’yeux que pour lui pour avoir leur salaire. Aujourd’hui, chaque membre de son équipe travaille comme actionnaire présent ou futur.
5. Fixer des objectifs réalisables
La foi seule ne suffit pas pour créer une entreprise. Il faut alors avoir un plan bien élaboré et un budget raisonnable selon les moyens propres ou d’éventuels partenariats. Mais également se préparer au sacrifice et se donner à fond pour atteindre ses objectifs. Attention, prévient Kenny Eyena, à vouloir à tout prix gagner le gros lot dès le début de son affaire. La patience peut aussi déterminer la durabilité et les possibilités de réussite.
6. Savoir dénicher le financement
Au-delà des idées et la capacité à réunir des compétences, donner vie à un projet nécessite tout naturellement un financement. Alors que l’on sait que l’accès au micro-crédit demeure jusque-là un véritable chemin de croix pour les jeunes Congolais. Il faudra pour contourner cette difficulté recourir à ses propres réserves, aux membres de sa famille ou à des personnes convaincues par votre ambition de réussir.
7. Diversifier les sources de revenus
Après le succès rencontré par WoodApp, Kenny Eyana a vite fait de se lancer dans un autre secteur d’activité. Aussi est-il toujours à la recherche de toute opportunité susceptible d’apporter un financement supplémentaire à ses entreprises ou pour lui servir de revenus. « Dépendre d’une seule source de revenus peut s’avérer fatal en cas de crise », soutient-il. Dans cette logique, Kenny Eyana a vu son projet être retenu par la fondation Tony Elumelu. Décidément, il n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin. Il y a peut être lieu de l’imiter ou de tenter de faire mieux que lui. Et ce ne sont pas les astuces qui manquent.
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C’est vraiment encourageant.Car la plus grande découverte de notre génération est que nous la genèse congolaise nous pouvons changer le Congo en modifiant notre façon de penser.