Boissons sucrées
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Les Congolais manquent-ils de patriotisme économique ?

Visitez les villes comme Goma – et je sais que les réalités sont les mêmes partout au Congo – vous trouverez des restaurants italiens, des hôpitaux de médecine traditionnelle chinoise, des magasins d’habillement italiens… Bref des biens et services importés. C’est là qu’affluent les Congolais de Goma. Et les produits locaux sont délaissés.

À Goma, tout celui qui a quelques moyens veut s’offrir une veste Alitalia Calzature  ou Giorgio Armani. On préfère ces marchandises venues de l’étranger en lieu et place de produits locaux. Le Congolais aurait-il une fibre du patriotisme économique en moins ?

Beaucoup d’engouement des Congolais dans les maisons offrant des services importés de l’étranger, alors que les biens locaux sont négligés. Quand on a de l’argent, c’est au Petit Bruxelles qu’on va manger. On adore le menu de ce restaurant et snack au bugali-kinono (foufou et sabots de vache)  ou ndizi-maragi (bananes plantain et haricot) locaux. Est-ce la mondialisation ? Un signe de réussite ou un simple luxe ?

Quand on préfère acheter le même produit au Rwanda plutôt qu’au Congo

Les weekends, pour s’amuser les jeunes de Goma passent la frontière du Rwanda. Ils y vont pour boire, danser et manger avant de rentrer le soir au Congo. Pourtant, il est rarissime de voir les jeunes Rwandais faire de même au Congo.

Pourquoi le Congolais ne veut pas consommer congolais pour enrichir ses compatriotes ? Il préfère consommer chez les étrangers, en y apportant ses devises, ce qui défavorise les acteurs économiques locaux.

Ce comportement du consommateur congolais décourage certains de nos compatriotes entrepreneurs comme Émile Baraka, coiffeur, qui un peu triste me confie : « Des femmes de Goma préfèrent aller se faire tresser des dreadlocks à Gisenyi au Rwanda. Pourtant, nous le faisons ici avec la même technique et la même qualité, parfois mieux qu’au Rwanda. » Et d’ajouter : « Il arrive que des collègues coiffeurs de Gisenyi, dépassés par le nombre de clientes, fassent appel à moi pour venir en renfort ! Je passe donc la frontière, et c’est choquant quand je découvre que les clientes sont pour la plupart des Congolaises. »

Pareil pour les téléphones, les meubles et certains produits de beauté. On a les mêmes choses au pays, mais le Congolais ira s’approvisionner chez le voisin.

Initier les Congolais au patriotisme économique

Investir à l’étranger, boire à l’étranger, se vêtir à l’étranger, louer une maison à l’étranger, consommer étranger… autant d’attitudes contraires au patriotisme car elles concourent à l’évasion fiscale, à l’enrichissement des étrangers au détriment de son compatriote. Ce qui cause un manque à gagner pour l’économie nationale.

Autant nous faisons montre de patriotisme sur les plans politique et sportif, autant nous devrions le faire sur le plan économique. Nous nous faisons l’obligation morale de soutenir nos leaders politiques et nos Léopards de football au nom du patriotisme, soutenons et favorisons également les activités entrepreneuriales et les initiatives locales, même au détriment de nos intérêts et préférences personnelles. C’est aussi ça l’amour de la patrie. Si on ne valorise pas notre pays la RDC, personne ne le fera à notre place.

Jonas Sindani

 

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Les commentaires récents (7)

  1. Le congolais n’est pas aussi idiot pourtant, je ne sais grand chose en matière d’économie, mais à ma petite connaissance, je maitrise bien la loi de l’offre et de la demande. s’ils ont les mêmes articles, peut être qu’il n’ont pas le même service, accueil, etc… le congolais est méfiant et un peu malhonnête! c’est un gourmand d’argent, tout ce qui lui préoccupe c’est faire le chiffre. je n’appui que la pratique de recourir ailleurs que lorsque j’évoque le concept « satisfaction  » .
    Monsieur Jonas, nous attendons un autre bel article comme celui-ci mais cette fois qui témoigne d’un peu de culpabilité à l’égard des entrepreneurs congolais aussi, le problème ne pas centré qu’à la clientèle.

  2. Bel article, si non en business la qualité d’un produit ou service est important, rien a voir avec le patriotisme, faut plutôt exiger des entrepreneurs congolais une meilleur qualité de produit ou service.

    1. Je soutiens votre argument et il faut aussi que les entrepreneurs se regroupent en réseaux pour arriver à mieux communiquer sur le patriostisme dans la consommation…

  3. je reviens du Ghana et la fibre patriotique de ce peuple pour ses produits locaux est une véritable leçon pour nous les Congolais: aimons-nous et valorisons-nous davantage en apportant les remarques permettant aux entrepreneurs de s’améliorer..

  4. Bel article aussi bien pour les producteurs congolais que pour les congolais consommateurs des biens et services.
    La raison serait dans l’analyse microéconomique et macroéconomique.
    Les facteurs comme prix, qualité des services, environnement des affaires, etc étaient à la base de ce phénomène.
    Pour illustration, il est courant de voir un serveur des restaurants rendre de services dans certains restaurants de Goma, là où la qualité est supérieur, c’est synonyme d’un prix élevé pour une clientèle VIP, c’est qui n’est vraiment pas le cas de l.autre côté de la frontière. Dans le domaine de transport, nous sommes entassés à 4 sur une chaise, sous les insultes des « atalaku » et leurs chauffeurs, le prix de transport varie selon la position du soleil c’est qui n’est pas le cas de l’autre côté de la frontière.
    Du côté divertissement, à côté de la plage de Goma, il est difficile de se promener à 19h, car on crains les ravisseurs de téléphones, c’est qui n’est pas le cas de l’autre côté de la frontière. Nos maisons à location coûte deux fois plus chère que celle de l’autre côté de la frontière, sans électricité, sans eau.
    Il est donc normal qu’un client rationnel choisisse le bien et service qui lui procure la prix grande satisfaction compte non tenue des étiquettes de nationalité. Si la démocratie se fait à l’intérieur d’une nation, le marché lui est mondial.

  5. Commement voulez vous que je consome les produits du Congo tres chers et pourtant à moindre distence le prix est à la baisse de 50%? Par exemple : à Goma le sauna coute 5$ , 5$ voir même 10$, tandisque à Gisenyi c’est on le fait 2,5$ et pourtant c’est à quelques mettres de la frontière. Bref chez nous on exagere avec la hausse de prix dans tous le domaine.

  6. Commement voulez vous que je consome les produits du Congo tres chers et pourtant à moindre distence le prix est à la baisse de 50%? Par exemple : à Goma le sauna coute 5$ , 5$ voir même 10$, tandisque à Gisenyi c’est on le fait 2,5$ et pourtant c’est à quelques mettres de la frontière. Bref chez nous on exagere avec la hausse de prix dans tous le domaine.