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Conseil national de suivi de l’accord : Olenghankoyi président, Kamerhe boude

Sans surprise, Joseph Olenghankoyi a été désigné, samedi 22 juillet, président du Conseil de suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA). Adolphe Lumanu et l’opposant Vital Kamerhe occupent respectivement la première et la deuxième vice-présidence.  

Joseph Olenghankoyi a été « désigné au terme d’un consensus entre les membres de cette institution », écrit Radio Okapi. Des membres réunis par les présidents des deux chambres du Parlement congolais : Aubin Minaku et Léon Kengo.

La position du Front pour le respect de la Constitution se fait attendre  

Une désignation « par consensus ». Actualite.cd insiste sur le fait que le deuxième vice-président, Vital Kamerhe, était absent lors de cette désignation, tout comme Eve Bazaiba, leader du Front pour le respect de la Constitution. Le Front devrait se prononcer, lundi, indique Actualite.cd, sur la nomination de Bazaiba comme 3e vice-président du CNSA.

Mais rien n’est dit sur la Cenco, la Conférence des évêques catholiques, médiatrice dans l’accord qui a créé le CNSA. Elle aurait dû pourtant faire partie de ce CNSA, rappel Actualite.cd. Malgré tout, cette désignation d’Olenghankoyi « respecte l’Accord du 31 décembre », réagit Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, rapporte le même média.

Et déjà, le nouveau président du CNSA endosse le costume de chef. « Nous devons conduire la République vers la démocratie et la paix », réagit-il sur Actualite.cd. Mais il faut dire qu’aussitôt publiée, cette désignation d’Olenghankoyi n’arrange presque personne. A chaud, l’UNC (Union pour la nation congolaise), parti de Vital Kamerhe, rejette la nomination de son président comme 3e personnalité du CNSA. Il « dit ne pas être concerné » par cette nomination qui selon lui est en violation de l’Accord du 31 décembre, rapporte Cas-Info.

Olenghankoyi ne fait pas l’unanimité  

Déjà avant la désignation de Joseph Olenghankoyi, dissident du Rassemblement et proche du pouvoir, le président de la plate-forme « Congo en marche » Médard Kankolongo prévenait : « Donner le CNSA à Olenghankoy, c’est une insulte au peuple. » Médard Kankolongo estime que le transfuge du Rassemblement « a trahi le peuple », écrit Actualite.cd.

« Quel rôle pour Olenghankoyi ? », interroge Cas-Info. Son commentaire est révélateur de grands doutes : « Quand les uns réclament la mise en œuvre de l’accord, lui plaide pour ‘’mettre le cap’’ sur les élections dans les conditions jugées douteuses. Et maintenant que les élections sont réclamées avec insistance par le groupe de Félix Tshisekedi, lui, plaide pour prendre le temps et préparer de ‘’bonnes élections’’ ». Olenghankoyi est aussi celui qui qualifie, sans le nommer, Moïse Katumbi, de « fugitif », alors que l’Accord de la Saint-Sylvestre demande l’annulation des charges contre l’ancien gouverneur du Katanga.

La crise promet de se corser. Déjà le Rassemblement de l’opposition, aile Lumbi et Tshisekedi, exige fermement les élections fin 2017, faute de quoi le président Kabila devrait quitter le pouvoir. Le Rassemblement appelle également à deux journées villes mortes.

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