Malgré les nombreuses études et publications à propos des méfaits des cotons tiges sur les oreilles, les gens continuent à les utiliser. Ils disent nettoyer leurs organes d’ouïe en se servant de ces bâtonnets ouatés. Quels sont les dangers auxquels ils s’exposent ?
Tout comme quand on se fait mordre l’orteil par une souris qui nous endort en soufflant dessus, à force d’introduire le coton-tige pour racler l’oreille, on développe une sensation de bien-être. Celle-ci nous pousserait à racler encore et encore notre oreille.
Tuer l’oreille à petit feu !
C’est ce cercle vicieux qui serait à l’origine du traumatisme dans les oreilles. La manifestation est plus remarquable chez les enfants de moins de 8 ans, enfant les plus touchés par des accidents dus à l’usage de ces tiges comme dit dans cet article.
Le mécanisme est simple : le raclage au coton-tige, tend à dessécher l’intérieur de l’oreille, entrainant ainsi une démangeaison locale qui aboutirait à la formation d’un bouchon dans l’organe, sans que l’on s’en rende compte. Une étude affirme même que cette tige cause des blessures du conduit auditif et du tympan.
Le cérumen, un ami fidèle que l’on s’acharne à combattre !
Pour son équilibre, l’oreille produit le cérumen dans sa partie externe. Il s’agit d’une sorte de cire dont le rôle est d’empêcher l’entrée dans l’oreille, des corps étrangers comme la poussière et autres microbes, susceptibles d’y causer des dégâts. Cet équilibre serait détruit par l’introduction des tiges ouatées dans l’oreille.
Pourtant, les spécialistes affirment que l’oreille est munie de son propre mécanisme d’auto-nettoyage. Avec les cils vibratiles dont est dotée la partie externe de l’oreille, ainsi que les mouvements des mâchoires, cet organe fait couler vers l’extérieur le trop plein de cire, naturellement.
Ainsi, on peut comprendre que l’introduction d’un coton-tige dans l’oreille ne fera que perturber la physiologie normale à cet endroit en desséchant l’oreille et en repoussant le cérumen au fond de celle-ci. Ce qui évidemment, s’accompagnera d’une démangeaison qui sera suivie par l’envie de gratter encore et encore, accentuant ainsi le traumatisme qui avec le temps, aboutira à la formation d’un bouchon ou la survenue d’une inflammation à l’oreille qu’on appelle « otite ».
Le bouchon ainsi constitué provoquera, entre autres, la diminution partielle ou totale de l’audition, des bourdonnements d’oreilles ou même carrément des vertiges, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.
Bye-bye petit bâton ouaté !
En France, la loi sur la biodiversité interdit déjà la vente des cotons tiges en plastique au profit des tiges biodégradables. Vous avez dit bye ? Pas si vite, chères oreilles françaises et du monde.
Même si la décision est bénéfique pour l’écologie (ce qui est déjà une victoire quoi que ce ne soit pas l’objet de mon blog), on peut comprendre que plastiques ou biodégradables, les traumatismes causés à l’oreille sont les mêmes. C’est peut-être ça « déshabiller Saint-Pierre pour habiller Saint-Paul » !
Il est temps que des mesures soient prises, pour protéger les oreilles congolaises. C’est une question de santé publique !
merci pour l’article; comment alors combattre ces couches de saletés qui parfois se forment dans l’oreille, rendant cette dernière amer ?
Merci beaucoup mais si l’utilisation de coton tige est interdite alors comment devrons nous nettoyer notre oreille alors ?
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