étudiant dans sa chambre en période de covid19
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Covid-19 : Je ne sais plus si j’irai continuer mes études en France

L’heure est grave ! Je dirai même très grave. Non pas seulement pour les activités économiques, mais aussi pour ceux qui ont des ambitions d’études en dehors du pays, comme c’est mon cas. Désireux de poursuivre mes études en France, je me trouve bloqué à cause de la Covid-19.

Depuis quelques temps, la RDC est classée parmi les pays  »rouges » à cause de la circulation du variant Delta. Cette qualification a eu un très grand impact, négatif, sur ceux qui veulent partir à l’étranger, ici plus précisément, pour étudier. C’est triste ! Je vais vous l’expliquer.

Succession d’incertitudes

L’année académique 2019-2020 était très incertaine quant à sa fin pour les élèves et les étudiants. Malgré tout, j’ai obtenu ma licence à l’Université de Lubumbashi en novembre 2020 et postulé, ensuite, dans 7 universités publiques qui m’ont amèrement refusé chacune avec ses motifs.

Déterminé comme jamais pour mon projet d’études, je me suis tourné vers les établissements privés, trop chers que les publics, et j’ai eu tout de même une acceptation. Imaginez le degré de ma joie !

Ma joie était brève, cependant. Puisque quelques temps après, j’ai appris que la RDC est déclarée zone rouge. Donc pas moyen d’accéder en France surtout pour nous les étrangers, quelles que soient les raisons sauf si elles sont admises comme «impérieuses». L’ambassade ne délivre plus de visas.

On pense aux alternatifs

Vous pouvez nous dire d’attendre que la situation s’améliore, mais personne ne sait quand. Il faut que celui qui vous classe dans la catégorie rouge vous en sorte. Ou vous pouvez lâcher l’affaire. Sauf que pour moi, pour étudier dans une université française, j’ai déjà payé une partie de frais de scolarité, une moyenne 1500€. D’autres candidats ont déjà payé même 3 mois de location de leur maisons ou hôtel d’accueil en France. Cela fait partie des conditions d’obtention du visa. Le pire dans tout ça c’est que la rentrée académique est prévu pour le mois de septembre, donc dans environ moins d’un mois et demi.

En attendant que la situation s’améliore, il y a des alternatives : les cours en ligne avec comme probabilité d’étudier en présentiel au second semestre, par exemple. Rien n’est vraiment certain à vrai dire !

Etudier n’est pas un motif impérieux

En dépit de différents tests et mesures sanitaires adoptés et appliqués pour voyager à l’international, le fait qu’on soit dans la zone rouge fait oublier tout cela. Voici ce qui est dit pour nous des pays rouges : « Les frontières sont actuellement fermées pour les étudiants et les chercheurs internationaux en provenance de ces pays. Nous vous invitons à déposer vos demandes de visas qui seront instruites par les consulats de France dans l’attente d’une évolution favorable pour leur délivrance ».

Et par-dessus tout, on nous dit que les études ne sont pas un motif impérieux de déplacement pour la France. Avec ça, on est sans issue. Sur la page Facebook de Campus France, quelqu’un a proposé en commentaire que la France doit vacciner les gens à l’arrivée. J’y crois quand-même comme possibilité, mais c’est improbable.

À mon avis, avant de quitter le pays, on doit renforcer le test PCR négatif de moins de 72h. Une fois arrivé à destination, on peut nous mettre en quarantaine pendant un temps que les experts en santé diront raisonnable, une manière de nous observer. Pour l’instant, tout ce qu’on peut faire c’est attendre et attendre sans rien, ou au moins, remettre tout entre les mains de Dieu, pour les croyants.

 

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